l'univers des feuilletons "modernes"

Les feuilletons chinois ne sont pas seulement une vitrine idéologique du régime ; ils sont aussi une source inépuisable de renseignements concernant l'histoire et la culture chinoises ; on y découvre des coutumes et des croyances anciennes ou contemporaines et de précieux documents pédagogiques sur l'art et la littérature

l'univers des feuilletons "modernes"

Messagepar laoshi » 01 Sep 2011, 09:38

Ce qui me frappe d'abord, dans les feuilletons chinois modernes, c'est l'absence d'ancrage explicite dans la réalité politique nationale : il est fréquent, en France, que l'époque soit clairement indiquée par les informations diffusées à la télévision, par exemple. Rien de tel dans les feuilletons chinois. Les autorités politiques du pouvoir central en sont totalement absentes, du moins pour autant que je puisse ne juger. Il n'en va pas de même des cades locaux, omniprésents au contraire, que ce soit pour exalter leur dévouement pour la population comme dans Eaux claires sous un ciel bleu ou, au contraire, pour mettre en évidence leur corruption comme dans Mon âme éternelle.

La réalité économique apparaît elle aussi de manière tronquée et biaisée mais elle apparaît. Je remarque d'abord la diversité des milieux sociaux : urbains, campagnards, provinciaux, gens des grandes métropoles ou de la capitale, migrants coréens, petits employés, grands patrons, cadres des entreprises, policiers, ouvriers, journalistes, médecins hospitaliers ou médecins traditionnels, infirmières, chauffeurs de taxis, vendeurs à la sauvette, livreurs d'eau, libraires, instituteurs, professeurs de collège ou d'université, étudiants, tenanciers de restaurants ou de bistrots, kiosquiers, buralistes, militaires, agents de sécurité, journaliers même, voilà quelques-unes des professions dont j'ai découvert l'image.

Lorsque l'on aborde la question des rapports sociaux, les choses se compliquent. Les conflits de classe n'apparaissent jamais en tant que tels : lorsque, par exemple, la patronne d'une grande entreprise automobile est menacée de prison (pour de bonnes raisons, elle a tué un piéton au volant de sa voiture alors qu'elle roulait en état d'ivresse), tous les ouvriers font corps derrière elle. Ils n'apparaissent d'ailleurs que dans le décor et, pour le moment, je n'ai pas vu de feuilletons dont ils soient les héros, ce qui, en république socialiste, peut sembler curieux. Lorsqu'un patron est désigné à la vindicte des spectateurs, ce n'est pas parce qu'il exploite honteusement ses ouvriers, c'est parce qu'il ne respecte pas les lois environnementales ou lorsqu'il met en danger les consommateurs en leur fournissant des produits de contrefaçon. Les feuilletons servent donc à relayer la propagande officielle. Et on n'hésite pas, dans ces circonstances, à jouer des contradictions du régime pour faire l'apologie de la liberté de la presse et du courage des journalistes d'investigation qui mettent ces trafics en évidence ! La concurrence, nouveau credo économique, est elle aussi promue mais dénoncée dans ses excès qu'elle amène les entrepreneurs à tricher sur la qualité ou les employé(e)s à évincer leurs rivaux de manière malhonnête.

Ce qui est sans doute le plus intéressant, ce sont les espaces, espaces de travail, espaces de loisir, espaces d'habitation, espaces de circulation qui apparaissent dans leur diversité : du taudis au palace, du vieux siheyuan ou du village traditionnel convoités par la spéculation immobilière aux immeubles confortables des classes moyennes, des banlieues sans âme aux centres rutilants ou aux quartiers résidentiels dessinés par d'audacieux architectes. On montre beaucoup de choses, même si on ne montre pas tout : dans l'industrie, pas d'ateliers sordides pour le moment, mais de grandes entreprises ; à la campagne fermes insalubres et entreprises agro-industrielles se partagent assez équitablement l'écran ; en ville, salons de coiffure ou d'esthéticienne, boîtes de nuit, bars branchés ou cabinets médicaux, cités universitaires, hôpitaux et même prisons sont représentés.
L'espace domestique est évidemment présent avec son mobilier, sa décoration, qui varient selon les milieux sociaux et culturels. Je n'avais jamais vu de kang dans les films chinois, je l'ai découvert, avec tous les meubles qui lui sont associés, dans Eaux claires sous un ciel pur.

Les intrigues n'ont, la plupart du temps, guère d'intérêt pour moi, sinon en tant qu'elles témoignent de l'idéologie officielle ou de la marge de contestation que peuvent se permettre les réalisateurs ; ce qui m'intéresse, ce sont ces images qui ne peuvent pas être tout à fait mensongères.

Mais au-delà de la réalité contemporaine de la Chine, qui change à toute vitesse, ce qui m'intéresse dans les feuilletons, c'est ce qui relève de la longue durée ; ce sont les manières de faire et les manières de dire, la gestuelle, les jeux d'enfants, les usages qui résistent au temps et qui nous révèlent l'âme de cette merveilleuse civilisation.
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les baogongtou face à la crise

Messagepar laoshi » 06 Nov 2011, 17:16

Le dernier feuilleton diffusé par CCTV, 小五春天 [zhāng xiǎo wǔ de chūntiān] Le printemps de Zhang Xiaowu est à bien des égards atypique et rompt, en partie au moins, avec ce que je disais plus haut sur l'absence d'ancrage précis dans la réalité contemporaine.

Il raconte les vicissitudes de la vie d'une toute petite entreprise de décoration, dirigée par l'infatigable Xiaowu, confrontée à "la crise". Le mot chinois pour désigner ces chefs d'entreprise d'un nouveau genre est
包工bāo gōng tóu. C'est un néologisme qui, d'après les recherches que j'ai faites sur Internet, fait partie de la liste des 171 mots nouveaux que le Ministère de l'Education nationale chinoise vient d'introduire dans le vocabulaire officiel de l'école. C'est aussi, semble-t-il, un mot très péjoratif puisque Xiaowu se sent d'abord insultée quand on la désigne ainsi : 包工 [bāo gōng] signifie "travail à fortait" et [tóu] "tête" ou "chef" ; le bāo gōng tóu, à la tête d'une équipe d'ouvriers, négocie les contrats avec les éventuels clients. La hantise de ceux-ci est de tomber sur des entreprises fantômes qui empocheront l'argent et s'empresseront de filer ensuite à l'anglaise ; c'est pourquoi ils exigent de signer les contrats dans les locaux des entreprises prestataires. Or l'entreprise de Xiaowu, Le Pont doré, connaît de graves difficultés de trésorerie : il suffit qu'un client n'ait pas payé, qu'un autre lui ait fait engager certaines dépenses en matériaux avant de lui refuser le chantier pour qu'elle se retrouve aux abois. Incapable de payer le loyer de son pas-de-porte, elle ne peut plus négocier de nouveaux contrats ; toute l'équipe vit donc à l'abri d'un pont routier sous l'un des périphériques de Pékin, dans l'angoisse des rondes de police suscpetibles de lui faire démonter sa tente, et vit de petits chantiers fort peu rémunérateurs. Lorsque, par bonheur, l'entreprise a une rentrée d'argent, la patronne distribue en liquide les salaires (ou plutôt une partie des arriérés de salaires qu'elle doit à ses ouvriers) sans aucune fiche de paie ! qu'un ouvrier ait un accident, et tout le fragile équilibre s'effondre à nouveau, plus de quoi payer le loyer, plus de quoi verser les salaires ou d'acheter les matériaux... il faut payer l'hospitalisation d'avance pour avoir le droit d'être soigné.

Bien que le feuilleton soit une franche comédie, la précarité de la vie ouvrière y apparaît clairement : dortoirs de fortune sur les chantiers, repas plus que frugaux faits de riz et de quelques légumes, angoisse du lendemain omniprésente ; pour financer les études de sa petite soeur, l'un des ouvriers, qui n'a pas touché de salaire depuis des mois, envisage même de vendre l'un de ses reins !

A l'opposé de ces vies misérables, celle des nouveaux riches apparaît dans toute son insolence mais aussi dans son instabilité : si les voitures de luxe sont légion, elles sont aussi susceptibles de passer de main en main sur un marché de l'occasion d'un genre nouveau ; ruinés du jour au lendemain par leurs spéculations sur "le marché à terme", les parvenus viennent y revendre leur Mercedes : il leur suffit de brandir au-dessus de leur tête une ardoise indiquant le prix proposé et d'attendre le client, un nouveau riche tentant à son tour l'aventure de la Bourse !

Mais la crise ne touche pas que les néo-capitalistes, elle frappe aussi les multinationales et touche de plein fouet une entreprise américaine ayant une filiale en Chine. Même si le feuilleton insiste sur l'origine américaine de la crise, les Américains y ont une toute nouvelle image, ils ne sont plus les ennemis à abattre mais au contraire des partenaires à part entière (il est vrai qu'ils sont sino-américains et qu'ils ont fait fortune en Amérique deux générations plus tôt) avec lesquels on peut parfaitement envisager l'amour et le mariage...

Les mutations de la vie chinoise apparaissent également avec la place accordée au droit et à la justice : l'un des personnages a fait des études de droit et vient d'ouvrir un cabinet d'avocat grâce à la générosité de sa richissime petite amie ; sa première affaire est celle d'un contentieux entre Xiaowu et l'un de ses débiteurs. A l'issue du procès, pendant lequel chaque famille applaudit à tout rompre son champion, les deux parties sont conviées à une solution négociée à l'amiable. L'avocat donne également un cours de droit aux employés de Xiaowu évoquant rien moins que les droits de l'homme, un concept pourtant très problématique en Chine ! La situation est évidemment très idéalisée à ce sujet : le père de Xiaowu, condamné à 6 mois de prison pour coups et blessures sur la personne de sa femme, n'osant retourner chez les siens, est resté volontairement 30 ans dans sa cellule modeste mais confortable et bien éclairée... Quant à la police, elle est on ne peut plus débonnaire même si son chantage habituel ("si tu avoues, on fera preuve de clémence mais on sera impitoyable si tu t'obstines à ne pas reconnaître les faits qui te sont reprochés") est égratigné au passage... C'est en tout cas la première fois que je vois une scène dans laquelle elle est ridiculisée : deux policiers se lancent dans une course poursuite et se trompent sur la voiture à intercepter... ils ne reviennent pas bredouilles pour autant, le hasard les mettant en présence de celui qu'ils cherchaient...

Une réelle ouverture culturelle caractérise également l'univers de Xiaowu : elle décore une salle d'exposition dans laquelle sont accrochées plusieurs toiles de l'Américain Pollock dont son petit ami sino-américain lui explique la technique. Elle fait elle-même ensuite un exposé sur le "dripping" et la chorégraphie picturale de Pollock devant ses ouvriers ébahis. L'un d'eux lui parle alors de Picasso, dont elle ignore l'existence (elle l'appelle "Pic Asso") et qui vient d'être réellement exposé en Chine ; elle conclut qu'il leur faut apprendre en autodidactes tout ce qu'ils ignorent. Son petit ami lui parle également du peintre De Kooning, qu'il dit adorer. Autres signes de "modernité" du feuilleton : la gestuelle de Xiaowu est très occidentalisée (cela crée d'ailleurs pour nous un effet d'étrangeté tant cette gestuelle, apprise, manque de naturel) ; les femmes sont décolorées et permanentées (quel dommage !) ; il est du dernier chic, pour les hommes, de porter un costume occidental ; le feuilleton met en scène un défilé de mode accompagné de musique américaine et d'une chanson française (que je ne connaissais pas) ; il ose même introduire un personnage d'ouvrier homosexuel, extrêmement efféminé (et pourtant tout ce qu'il y a de plus chinois), sans condamnation morale du personnage ! La sexualité est d'ailleurs évoquée de manière assez crue dans les conversations des jeunes ouvriers qui se retrouvent ensemble au restaurant : la grande question est de savoir si tel ou tel a ou non "baisé" sa petite amie... mais les actes n'ont pas l'audace des mots et si les amoureux échangent un chaste baiser, les héros, pourtant trentenaires, sont censés ne pas aller plus loin avant le mariage !

Evidemment, le feuilleton dénonce aussi l'envers de cette modernisation et son impact négatif sur les relations familiales où les relations d'argent et le "chacun-pour-soi" l'emportent désormais sur les solidarités traditionnelles. C'est aussi un feuilleton plein de références culturelles que je suis loin d'avoir toutes comprises (entre autres celle à Qin Xiang Lian que j'ai expliquée ailleurs).

Tout compte fait, c'est un feuilleton significatif d'une certaine ouverture idéologique de la Chine même si les événements récents - depuis les promenades du jasmin - témoignent au contraire d'une tentation de fermeture et de crispation politique.
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Re: l'univers des feuilletons "modernes"

Messagepar mandarine » 08 Nov 2011, 10:13

merci pour cet exposé ; j'en retiens bien les difficultés économiques auxquelles est confrontée la population au quotidien , sans les protections sociales dont nous bénéficions en occident
je suis persuadée que nous attirons de plus en plus de jeunes chinois en raison de nos avantages sociaux .

les fortunes en chine se font et se défont mais la ruine pour les plus riches leur laisse certainement de quoi vivre au quotidien pendant un certain temps , du moins je l'espère , sachant combien les chinois sont prudents dans leur gestion
pour la vaste majorité des autres , c'est le combat quotidien , comme depuis fort fort longtemps ; les plus pauvres étant ceux des provinces éloignées des grandes villes , qui s'usent à gratter la terre et qui se plaignaient pas faute de critères pour le faire : on était du bon côté ou pas : fatalité , résignation ... la Russie ....même combat
la TV , Internet , les portables , changent la donne ; ces pauvres mettent un nom sur leur condition , se comparent ; ils voyagent , même illégalement , reviennent et racontent
on en fait même des séries TV , chose impensable voici quelques années ! est-ce cela la modernité vue par les cinéastes chinois ? il y a de quoi dégouter plus d'un chinois à devenir "moderne " ; ne pourrait-on pas penser que ces séries TV sont diffusées avec l'intention d'en dégouter plus d'un à vouloir "évoluer"
oui les choses évoluent en Chine ,mais sous surveillance très rapprochée : la paix sociale ne doit pas être menacée ,
imaginons : si les provinces se révoltaient en même temps , comment gérer un tel conflit et avec quelles réponses hormis la répression ? donner satisfaction à tous les chinois du jour au lendemain : je crois que personne ne sait faire sur cette terre .
Reste à leur donner un espoir pour le court terme , les respecter dans le peu de droits qu'ils possèdent (terres ,liberté de parole et de circulation) qui ne coûtent rien au gouvernement , mais qui gênent les profiteurs des autorités locales pas suffisamment contrôlées par le pouvoir central , trop centralisé et lui-même corrompu !
je n'aimerai pas être chinoise de nos jours , pas encore

pour terminer ma réflexion de ce matin : je reste persuadée que les cinéastes ne peuvent rien diffuser sans l'aval des autorités
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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le "gosier du gouvernement"

Messagepar laoshi » 08 Déc 2011, 19:07

J’avais pris quelques notes lors de la diffusion du feuilleton la Vie joyeuse de la famille des Wan qui confirme votre réflexion, Mandarine. Ce feuilleton à sketches, inspiré du xiangsheng (dialogues comiques fondés sur les quiproquos de la langue et de l’écriture chinoises), met en scène les paysans d’un tout petit hameau du Heilongjiang, une province du nord apparemment prisée des réalisateurs de séries télévisées, sans doute en raison de son caractère exotique, de son humour très particulier et de son sous-développement.

Avec ses kang(s) (lits de brique chauffés), son accent très marqué, ses mœurs rustiques, le Heilongjiang semble à des années-lumière des grandes métropoles modernes et le feuilleton se veut explicitement un outil de rééducation de la population arriérée de la province : « La rééducation des paysans est la plus importante des tâches politiques », dit un personnage citant Mao. Arrivant chez l’une de ses belles-sœurs qui ravaude des chaussettes, la femme du patron Wan, modèle de réussite sociale, lui dit qu’il faut les jeter, que le rapport que les paysans ont avec l’argent doit être changé et qu’il faut désormais consommer plus.

La mission civilisatrice de la série télévisée (qui date de l’ère Deng Xiaoping), est redoublée, à l’intérieur du feuilleton, par un vecteur essentiel de l’idéologie officielle, le haut-parleur : « La radio est au gouvernement ce que le gosier est à l’homme » et « les haut-parleurs sont l’emblème de mon pouvoir ! », affirme ainsi le chef du village. Il accepte néamoins, après bien des tergiversations, de louer le précieux « gosier du gouvernement » à deux personnages qui se livrent à une démonstration époustouflante de paroles rythmées, à deux voix, accompagnées de claquements rythmiques de la langue en faisant explicitement référence au xiangsheng, pour réformer les mœurs rugueuses d’une mégère du village.

C’est par contre le chef en personne qui utilise la fameuse radio pour trancher la question dont je parlais ailleurs : le patron Wan, converti aux mœurs de la ville, a acheté une reproduction grandeur nature de La Source (un nu très sage d’Ingres), qui choque profondément la pudibonderie des villageoises mais chatouille délicieusement les idées égrillardes de leurs maris (j'en ai parlé à propos d'Ai Weiwei accusé de pornographie) ! Il s’agit de décider si le patron Wan aura ou non le droit de conserver chez lui cette œuvre impudique ! L’intellectuel du village, l’instituteur, a beau expliquer le sens de l’allégorie et plaider la liberté, le vote reste indécis. Comme le comité du village se partage à égalité entre pro- et anti-, le chef du village organise un referendum, « comme dans les pays occidentaux », pour trancher la question.

A travers ce feuilleton - fort ennuyeux pour nous qui ne maîtrisons pas les jeux de mots du xiansheng -, c’est toute la pesanteur idéologique du système chinois qui apparaît : rien n’échappe au contrôle du PCC, même dans le plus petit village, où la vie privée n’existe pas.
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Re: l'univers des feuilletons "modernes"

Messagepar mandarine » 08 Déc 2011, 19:57

quand je vous le disais .....

Hutong ( Lilong) , village : l'oeil de Beijing est partout !

c'est finalement très intéressant ce feuilleton !

_est-ce que le chef du village a payé des ses deniers propres la fameuse reproduction ? nous ne le saurons jamais

_je n'ai jamais vu autant d'utilisateurs de hauts-parleurs qu'en chine , toutes les occasions sont bonnes

_quant au référendum à la mode occidentale , si les autorités chinoises voulaient en dégoûter le peuple , elles ont plutôt réussi : faire voter une population pour une telle futilité entachée de surcroit de pornographie ! c'est dénaturer l'importance d'un référendum et faire croire qu'il n'est bon qu'à ce genre
de consultation
donc : inutile
pas demain que la chine instaurera le référendum ! le plus difficile est pourtant déjà bien en place : une gouvernance à la mode chinoise
Dernière édition par mandarine le 09 Déc 2011, 08:40, édité 1 fois au total.
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Re: l'univers des feuilletons "modernes"

Messagepar laoshi » 08 Déc 2011, 21:13

Faire du referendum un outil de contrôle social sur l'individu est en effet emminemment pervers !

je traduis les mots que vous employez pour les lecteurs qui ne sont pas familiers avec le chinois (cela me permet de découvrir comment on les écrit :roll: , ce que je n'avais jamais cherché :oops: !) :


[hú tòng] et [lǐ lòng] désignent les ruelles dans lesquelles sont construites les demeures traditionnelles du nord hú tòng et du sud, singulièrement de Shanghai, lǐ lòng.
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