avortements forcés ou infanticides in utero

infanticide sur ordre et lynchage social

Messagepar laoshi » 30 Juin 2012, 07:58

Après avoir assassiné leur enfant dans le ventre de sa mère, les responsables du Planning Familial et les cadres qui leur prêtent main forte ne désarment pas. Loin de reconnaître leur faute, pourtant patente au regard même de la législation chinoise, ils organisent le lynchage social de leurs victimes.

Après l'horreur de cet infanticide sur ordre du Parti, Feng Jiangmei et son mari, Deng Jiyuan, doivent subir le harcèlement des autorités et la vindicte des villageois dûment endoctrinés, empoisonnés au "nationalisme victimaire" dont j'ai déjà parlé : accusé de "trahir la nation", un crime majeur pour l'opinion chinoise, dénoncé à grands coups de banderoles vengeresses, le couple, à qui le Planning familial a tenté d'extorquer 100 000 yuan (près de 12 500 euros !) avant de redescendre à 40 000 yuan (5 000 euros) avant même l'accouchement (et ce en violation de la loi) est condamné à la mort sociale. Les internautes "dissidents" leur apportent heureusement leur soutien en attendant que les "wu mao" fassent leur sinistre besogne et inondent Internet de messages de propagande contre "les traîtres". Disparu depuis plusieurs jours, Deng Jiyuan est réapparu à Pékin, où il a pris contact avec l'avocat Zhang Kai.


7sur7 du 26 juin 2012 a écrit:Disparition du mari d'une Chinoise forcée à avorter à sept mois

L'époux d'une Chinoise forcée à avorter à sept mois de grossesse, une affaire qui a scandalisé l'opinion en Chine, a disparu, a annoncé mardi un proche en faisant état du harcèlement quotidien de cette famille. Feng Jiangmei, déjà mère d'un enfant, avait été forcée à avorter faute de pouvoir payer les 40.000 yuans (4.880 euros) d'amende pour non-respect de la politique de l'enfant unique.

Une photo la montrant sur son lit d'hôpital, son foetus ensanglanté auprès d'elle, avait entraîné une avalanche de commentaires outrés des internautes à la mi-juin. Son mari, Deng Jiyuan, a disparu depuis dimanche, a annoncé un proche à l'AFP.

"La dernière fois que je l'ai vu, il est parti en disant qu'il devait aller voir un responsable qui voulait le rencontrer", a dit cette personne sous couvert de l'anonymat. "On ne l'a pas revu".

Mardi toutefois, Deng a appelé sa famille, mais sans toutefois dire où il se trouvait ni s'il allait rentrer chez lui. Ni la police du district de Zhenping où vit cette famille, ni les autorités de tutelle de la ville de Ankang (nord) n'étaient joignables mardi. Depuis dimanche, la famille est harcelée par de nombreuses personnes non identifiées, a ajouté cette source.

Quand cette famille est sortie de l'hôpital, "beaucoup de gens étaient là. Ils ont pendu des bannières à un pont et beaucoup de gens criaient que nous étions des traîtres". "Maintenant, où que nous allions nous sommes suivis", a ajouté le proche. Les autorités chinoises avaient confirmé que la jeune femme avait été obligée d'avorter à sept mois de grossesse et promis de faire toute la lumière sur cette affaire et de sanctionner les responsables.

Les avortements forcés sont très fréquents en Chine, pays le plus peuplé de la planète avec 1,34 milliard d'habitants qui a mis en place une politique drastique de limitation des naissances à la fin des années 1970. En règle générale, les Chinois dans les villes peuvent n'avoir qu'un enfant et ceux des campagnes deux lorsque le premier est une fille.


RFI le 29 juin 2012 a écrit:Avortement forcé en Chine : le mari de Feng Jiangmei «en sécurité»

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Feng Jiangmei, forcée à avorter à 7 mois, sur son lit d'hôpital.
D.R.Par Stéphane Lagarde

Il avait disparu depuis près d’une semaine, on le retrouve à Pékin. Le mari de Feng Jiangmei a quitté son village de la province du Shaanxi en cachette pour rejoindre la capitale chinoise jeudi. Le 2 juin dernier, son épouse enceinte de 7 mois a été forcée à avorter par les agents du planning familial. La photo de la jeune mère et de son fœtus ensanglanté sur son lit d’hôpital avait alors choqué l’opinion publique chinoise. Son mari dit aujourd’hui avoir peur des représailles et refuse pour l’instant de s’exprimer, mais son avocat parle pour lui.
Petite moustache, chemise boutonnée jusqu’en haut, Deng Jiyuan est un homme marqué par la double peine. Après l’avortement forcé de son épouse, les pressions des autorités de Zhenping se sont multipliées. Les manifestations des villageois l’accusant de « trahir la nation », le week-end dernier, ont achevé de le convaincre de quitter son village. Deux tentatives vont être nécessaires avant d’arriver, jeudi à 6h du matin, chez maître Zhang Kai.

Surveillance renforcée autour de la famille

« La première fois, il a été suivi par des véhicules qui l’ont contraint à faire demi-tour, explique son avocat. Sa femme est également surveillée en permanence par une dizaine de personnes qui se relaient nuits et jours. Les contrôles ont également été renforcés autour de ses proches. La deuxième fois, il est donc parti en cachette pour venir ici à Pékin. » Le téléphone de maître Zhang Kai n’arrête pas de sonner. Toute la journée, les médias étrangers se sont bousculés autour de la table en bois au 20ème étage de cette résidence de l’ouest pékinois. De la pastèque, du melon et des verres de thé sont proposés aux visiteurs. Nouveau coup de fil : « C’est une femme qui a été contrainte d’avorter à 8 mois dans la province du Fujian », confie l’avocat avant de reprendre son récit. On en sait désormais un peu plus sur le calvaire vécu par le jeune couple. Les agents du planning familial ont d’abord demandé 100 000 yuan, près de 12 500 euros pour être autorisé à avoir un deuxième enfant, explique Zhang Kai. Puis ils sont descendus à 40 000 yuan (5 000 euros).

Fuite dans la montagne

La famille est de toute façon incapable d’avancer une telle somme. Le 30 mai, la jeune mère se cache chez sa tante, le planning familial la retrouve. Le 1er juin, les fonctionnaires préviennent : « Il faut payer sinon c’est l’hôpital ! ». Feng Jiangmei s’enfuit cette fois dans la montagne et passe la nuit chez un paysan, ami de la famille. Peine perdue ! Le lendemain, les agents sont de nouveau à sa porte. La jeune femme est enlevée et forcée d’avorter. « Ils ont posté la photo de la mère et du fœtus sur l’internet afin de pousser le planning familial à s’excuser », affirme aujourd’hui l’avocat qui entend aller en justice en invoquant les irrégularités de procédure dans l’application de la politique de l’enfant unique. « L’amende qui représente généralement entre 3 et 10 fois le salaire annuel des parents fautifs n’aurait jamais dû être réclamée avant l’accouchement », précise maître Zhang Kai. Au bout de la table, Deng Jiyuan qui n’a rien perdu de la conversation, acquiesce résigné. Bien que totalement illégaux, les « avortements forcés » sont monnaies courantes en Chine.

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Re: avortements forcés ou infanticides in utero

Messagepar laoshi » 13 Juil 2012, 18:07

Un reportage très émouvant est passé hier sur Antenne 2. Les banderolles qui dénonçaient les "traitres" à la vindicte publique ont fait long feu : les autorités centrales ont finalement été contraintes de reconnaître les faits et d'accorder un dédommagement à ce couple victime du racket du Parti local. Jean-Luc Domenach confirme, dans cet interview à l'Express, que les avortements forcés sont une manne pour les cadres locaux...

L'Express a écrit:
"Les cadres de l'administration s'enrichissent grâce à la politique de l'enfant unique"

CHINE - Les autorités chinoises ont confirmé jeudi qu'une femme avait été obligée d'avorter à sept mois de grossesse, après avoir promis de faire toute la lumière sur cette affaire qui a provoqué une avalanche de réactions indignées. afp.com

Une femme chinoise enceinte de sept mois et contrainte d'avorter en juin dernier vient d'obtenir des autorités un dédommagement financier. Un geste symbolique, dans un pays ou des milliers de femmes sont toujours victimes de l'application brutale de la politique de l'enfant unique, plus que jamais remise en cause.

L'avortement forcé de Feng Jianmei, originaire de la province du Shaanxi, dans le Nord de la Chine, a choqué le monde entier. Une dérive médiatisée de la politique de l'enfant unique, appliquée à la fin des années 1970, et jugée responsable de nombreux déséquilibres actuels dans la société chinoise: vieillissement rapide de la population, supériorité numérique des hommes par rapport aux femmes, enlèvement d'enfants, etc. Pékin estime que la maîtrise de la natalité aurait permis d'éviter 400 millions de naissances depuis 1980. À quel prix?

Jean-Luc Domenach, spécialiste de la Chine et directeur de recherche au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales de Sciences Po, répond à L'Express.

Pour les autorités chinoises, l'avortement forcé à sept mois de grossesse de Feng Jianmei est un cas isolé. Qu'en pensez-vous?

C'est faux. Les autorités n'en savent pas grand-chose elles-mêmes. En réalité, la politique de l'enfant unique profite aujourd'hui aux cadres chinois de base, qui l'utilisent comme prétexte pour créer de nouvelles amendes. Si les couples ne respectent pas la règle, on leur demande de l'argent, qui, dans le meilleur des cas, est utilisé pour financer des investissements publics, comme la construction de routes, ou, dans le pire des cas, remplit simplement les poches des fonctionnaires. Ces excès découlent d'une politique qui donne des pouvoirs aux cadres moyens du parti qui en profitent pour s'enrichir. C'est pour cela qu'en Chine, toutes les formes de violence et de pression sont utilisées pour faire respecter la règle de l'enfant unique.

Feng Jianmei et son mari viennent d'obtenir des autorités un dédommagement financier d'environ 9000 euros. Pourquoi ce geste?

Tout est question du rapport de force entre Pékin, le pouvoir local et l'opinion. La publicité qui entoure une affaire est très importante. A partir du moment ou les autorités savent qu'une telle histoire a été médiatisée à l'étranger, elles font un geste. L'objectif est de faire respecter la règle. S'il y a des excès, Pékin intervient, en condamnant les autorités provinciales, qui elles-mêmes sanctionnent le cadre de l'administration responsable. Mais je ne prends pas beaucoup de risques en vous disant qu'il doit exister des centaines de milliers de cas similaires d'avortements contraints restés dans l'ombre.

La politique de l'enfant unique entraîne de nombreux problèmes sociaux, et bientôt économiques, en Chine. Pékin va-t-il la maintenir encore longtemps?

Les dirigeants eux-mêmes hésitent, tout en restant ouverts au débat, tandis que les démographes chinois ne sont pas d'accord entre eux sur l'attitude à adopter. Cela fait partie des problèmes insolubles qui s'expliquent par l'immensité du territoire, laquelle crée dans le pays d'importantes inégalités de situations. Prenez par exemple la Chine rurale: si on y assouplit la politique de l'enfant unique, la natalité va repartir, car traditionnellement, faire des enfants c'est assurer l'avenir de la famille. En revanche, la Chine des côtes n'a plus besoin d'une telle politique. C'est donc une affaire très compliquée.
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l'autorisation d'accoucher

Messagepar laoshi » 25 Déc 2012, 18:29

J'avais été très étonnée que les autorités invoquent l'absence d'"autorisation d'accoucher" pour justifier l'infancicide monstrueux auquel elles avaient forcé la pauvre Feng Jiangmei... L'épisode 26 du feuilleton que diffuse actuellement CCTV, Quand le bonheur frappe à la porte, confirme la nécessité d'obtenir cette autorisation du Planning Familial de son unité de travail pour avoir le droit de mettre au monde un enfant... La postulante doit fournir son certificat de mariage, son livret de famille, une photo, une attestation de l'unité de travail de son mari l'autorisant lui-même à avoir un enfant. Autant dire que les Chinois vivent sans rien connaître des tracasseries administratives !
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Chine : 330 millions d'avortements en 40 ans

Messagepar mandarine » 16 Mars 2013, 13:42

Selon un article (Le Monde) ,plus de 14 millions d'avortement en 1983 et 1991et ce ne sont pas les autorités officielles en la matière qui annoncent un changement malgré le problème du vieillissement de la population chinoise : "Le planning familial va être renforcé, et non affaibli", a ainsi déclaré Wang Feng, chef adjoint du bureau de la réforme du secteur public cité par l'agence Chine nouvelle."
Certains y trouveraient-ils un intérêt financier...?

Chine : 330 millions d'avortements en 40 ans


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La Chine est le pays le plus peuplé, avec 1,35 milliard d'habitants.

En plein débat sur la politique de limitations des naissances, les autorités chinoises dressent le bilan de décennies de contrôle. Selon des chiffres publiés par le ministère de la santé, près de 330 millions d'avortements ont été pratiqués en Chine entre 1971 et 2010. Le nombre d'avortements a culminé entre 1982 et 1992 à plus de 10 millions par an, avec des pics à plus de 14 millions en 1983 et 1991, précise le ministère de la santé.

La limitation des naissances pour tous et la politique de l'enfant unique pour les citadins depuis le début des années 1980 ont permis selon Pékin d'éviter quelque 400 millions de naissances supplémentaires dans le pays le plus peuplé du monde, qui comptait 1,354 milliard d'habitants à la fin de l'année dernière. Cette politique a eu pour corollaire un nombre très élevé d'avortements forcés, qui sont en principe bannis aujourd'hui. Cette pratique se poursuit toutefois encore dans certaines régions.

VERS UN ASSOUPLISSEMENT DE LA POLITIQUE ?

Le ministère de la santé chinois a fourni en janvier des statistiques détaillées sur les stérilisations et les avortements, avant l'annonce de sa fusion avec la Commission nationale de la population et du planning familial la semaine dernière. Certains observateurs ont vu dans cette réorganisation le prélude à un assouplissement de la limitation des naissances pour les couples chinois, mais de hauts responsables ont affirmé le contraire cette semaine.

"Le planning familial va être renforcé, et non affaibli", a ainsi déclaré Wang Feng, chef adjoint du bureau de la réforme du secteur public cité par l'agence Chine nouvelle. "Après la réforme, la Chine va poursuivre sa politique de planning familial", a assuré pour sa part le secrétaire général du gouvernement, Ma Kai.

A moyen terme, la Chine devra cependant assouplir le contrôle des naissances à cause du vieillissement rapide de sa population et de la diminution de sa population active, soulignent démographes et analystes. Les avortements ont aussi contribué à l'élimination sélective des embryons et foetus féminins, creusant un déficit de plusieurs dizaines de millions de femmes dans la population chinoise.
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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tout et son contraire

Messagepar laoshi » 16 Mars 2013, 17:05

C'est décidément tout et son contraire !
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Re: avortements forcés ou infanticides in utero

Messagepar mandarine » 18 Mars 2013, 07:58

Mais lorsqu’on sait que les amendes infligées aux parents qui ont plus d’un enfant vont dans les poches des gouvernements locaux, on comprend mieux où se situe le frein au changement.


http://fr.euronews.com/2013/03/17/chine ... en-40-ans/

Je ne suis pas la seule à y penser !
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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20 000 € d'amende pour un deuxième enfant

Messagepar laoshi » 28 Mars 2013, 18:24

On apprend, dans cette vidéo mise en ligne sur le site du Monde, qu'il en coûterait 20 000 € d'amende à une Chinoise pour avoir un deuxième enfant si elle ne rentre pas dans les catégories autorisées par la loi !

On apprend aussi que, selon les démographes chinois, l'autorisation généralisée n'entraînerait absolument pas un surcroît de 400 000 naissances comme le clame le gouvernement mais, tout au plus, 100 000 naissances supplémentaires : les Chinois, dans leur grande majorité, ne peuvent en effet se payer "le luxe" d'un deuxième enfant...
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Enceinte de 6 mois, on la force à avorter !

Messagepar mandarine » 08 Oct 2013, 14:28

Cette politique de l'enfant unique est impitoyable.
Un tel avortement est une boucherie ,ce n'est plus de la médecine.

Les employés du planning familial se placent eux-même dans l'illégalité pour appliquer cette politique :
Après son Interruption Involontaire de Grossesse, Xinwen aurait été contrainte de signer un document prouvent qu'elle avait consenti à pratiquer cet avortement.



Chine : Une femme enceinte de 6 mois est forcée à avorter La Chine applique scrupuleusement la politique de l'enfant unique, mise en place il y a plus de trente ans. Au point de contraindre certaines jeunes femmes au pire si elles ne respectent pas la loi, comme ce fut le cas il y a une semaine.

Liu Xinwen, 33 ans, habitante de la province de Shandong en Chine et maman d'un petit garçon de 10 ans a enfreint la loi. Enceinte de 6 mois, elle allait en effet à l'encontre de la politique de l'enfant unique, loi particulière à la Chine instaurée à la fin des années 70 afin de limiter la croissance de la population du pays. Mais plutôt que de la condamner financièrement, les autorités l'ont tout simplement forcée à avorter !

​Selon Sky News, le 27 septembre dernier, à 4h du matin (heure locale), 20 employés du planning familial local ont débarqué chez la jeune femme et, après avoir maîtrisé son mari, l'ont emmenée de force à l'hôpital du district de Fangzi où on lui a injecté un médicament abortif. Le lendemain, Liu Xinwen a donc perdu son bébé, 3 mois avant son terme. C'était un garçon. "Ils n'ont aucune humanité. Ce ne sont pas des humains, déplore la Chinoise. Ils doivent avoir des enfants et des parents aussi, mais ils n'ont aucune conscience. C'est la Chine aujourd'hui."

​Selon son mari, longuement interviewé par le correspondant du site en Asie, la jeune maman avait pourtant subi la procédure contraceptive habituelle, ou comme elle l'appelle "la stérilisation forcée", après son premier enfant. Une opération qui n'a apparemment pas fonctionné. Après son Interruption Involontaire de Grossesse, Xinwen aurait été contrainte de signer un document prouvent qu'elle avait consenti à pratiquer cet avortement.

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Liu Xinwen, enceinte de son deuxième enfant, aurait été forcée à avorter

Image Liu Xinwen a enfreint la loi en tombant enceinte de son deuxième enfant Liu Xinwen et son mari après l'avortement forcé de cette dernière Liu Xinwen raconte son histoire tragique à Sky News

Une loi en question

Ce n'est pas la première fois qu'une pareille histoire est relayée dans les médias. L'année dernière, le New Yorker avait effectivement décrit l'histoire vécue par Feng Jianmei, une jeune femme de 23 ans hors-la-loi parce qu'elle attendait son deuxième enfant.

Mais cette politique de contrôle des naissances, qui fait depuis longtemps débat auprès de la communauté internationale, pourrait bien s'assouplir prochainement. En mai dernier, la commission nationale de la population et du planning familial étudiait diverses propositions afin de lever l'interdiction d'avoir un deuxième enfant si l'un des parents est enfant unique. Une mesure qui concernerait donc 63% des couples dans le pays. Mais plus qu'une prise en compte des critiques, ce changement de cap est avant tout une réponse anticipée au manque de main d'oeuvre qui devrait aller croissant dans les années à venir, le nombre de Chinois actifs ne cessant de diminuer, entraînant avec lui la croissance économique.

En attendant que cette politique change, la Chine, qui compterait environ 1,3 milliard d'habitants, pratiquerait chaque année pas moins de 13 millions d'avortements, selon le ministère de la Santé chinois. Au final, plus d'une femme sur deux aurait déjà subi un IVG au cours de sa vie depuis la mise en place de l'enfant unique en 1979.


http://www.aufeminin.com/news-societe/c ... 77128.html
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Mo Yan : le roman du Planning

Messagepar laoshi » 09 Oct 2013, 04:42

Mo Yan décrit sans complaisance, dans Grenouilles, les méthodes du Planning Familial chinois. Je n'ai pas encore eu le temps de faire une fiche de lecture mais je vous conseille vivement ce roman bouleversant... on y voit l'acharnement avec lequel les cadres traquent les grossesses clandestines et comment, en effet, l'idéologie abolit en eux la conscience individuelle.
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"shaosheng yousheng"

Messagepar laoshi » 04 Avr 2015, 07:52

J'ai enfin trouvé le slogan du Planning familial dont je parlais plus haut :

il y a une coquille dans le texte que je citais, ce n'est pas "shaosheng youshen" mais, en chinois,
生优生, [shǎoshēng yōushēng] "peu de naissances, mais des naissances d'excellente qualité", ; 优生 [yōu shēng] signifie d'ailleurs "eugénisme".

Vous cette expression de quatre caractères en forme de dicton traditionnel, ce "chengyu" de propagande, dans de nombreux slogans du Planning... Merci à Lucie de m'avoir indiqué cette page.
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