La Chine a enfin compris que cette main-d'oeuvre bon-marché , exploitable et corvéable à merci , représentait une force importante dans l'économie chinoise.
Les travailleurs "non migrants"sont davantage conscients de leurs droits et exigent des salaires plus élevés que ces pauvres diables qui arrivent de leurs lointaines provinces ...jusqu'au jour où eux aussi seront conscients de la valeur de leur force de travail.
Ce sera toujours quelques années de gagnées pour les sociétés.
La Chine veut prendre soin de ses ouvriers migrants
Les ouvriers migrants constituent une force importante conférant le statut de puissance mondiale à la Chine en termes de manufacture. Ils contribuent beaucoup au développement urbain du pays. Selon les statistiques, le nombre des ouvriers migrants chinois a atteint 269 millions. Les départements gouvernementaux ont récemment déclaré qu'ils favoriseraient davantage l'accès des ouvriers aux services publics urbains, notamment en matière de logement et de scolarisation des enfants.
Pour les ouvirers migrants, se loger dans les villes d'accueil pose question. Du fait de leur forte mobilité et de leur faible revenu, pas mal d'ouvriers migrants sont logés dans de mauvaises conditions. Selon Zhang Xueqin, vice-directeur du Département des logements sociaux du Ministère chinois du logement et du développement urbain et rural, pour régler les problèmes de logement des ouvriers migrants, il faut, d'une part, encourager des ouvriers migrants qui ont les moyens financiers de louer ou d'acheter des logements et d'autre part, il faut sensibiliser les gouvernements et les entreprises quant à leur responsabilité sociale pour qu'ils fournissent des logements sociaux en faveur d'ouvriers migrants. Zhang Xueqin a déclaré que le gouvernement chinois devait intensifier ses efforts en la matière. Zhang Xueqin :
« Les gouvernements doivent changer de conception. Quand ils établissent la planification urbaine et rurale, notamment celle du développement du logement, il faut prendre en considération les ouvriers migrants. Il faut intégrer les demandes de logement des ouvriers migrants à la planification. Il faut multiplier la construction de logments sociaux, en particulier, celle des HLM. Pour les ouvriers migrants ayant obtenu le hukou urbain, il faut qu'ils puissent être inscrits dans le programme de logements sociaux. Il faut améliorer les conditions d'infrastructure des zones d'habitation accueillant les ouvriers migrants. En même temps, il faut améliorer les services publics dans ces zones, tels que les services de l'éducation ou de la santé. »
Hormis le logement, la scolarisation de leurs enfants est une autre préoccupation essentielle pour beaucoup d'ouvriers migrants. Fin 2013, on comptait en Chine 12,77 millions d'enfants de migrants en âge d'être scolarisés dans les villes d'accueil de leurs parents. Parmi eux, les 80% se sont inscrits dans des établissements scolaires publics. Malgré cela, il existe toujours des barrières qui empêchent ces élèves migrants de participer aux tests d'admission pour s'inscrire dans les collèges ou les universités dans leurs villes d'accueil. Selon les statistiques, en 2013, seuls 4.000 enfants migrants ont participé aux tests d'admission à l'université dans les villes d'accueil. Du Kewei, vice-directeur du Département de l'enseignement élémentaire du Ministère chinois de l'Education :
« L'année 2013 était une année emblématique. Car, c'est cette année-là que 12 provinces et municipalités chinoises ont autorisé les élèves migrants à participer aux tests d'admission pour les universités. Bien que les bénéficiaires ne soient pas nombreux, cela revêt une signification importante. En 2014, 18 nouvelles provinces, régions autonomes et municipalités vont compléter la liste. Donc, cette année, les élèves migrants pourront participer aux tests d'admission organisés dans 30 provinces, régions autonomes et municipalités. Nous devons engager toutes les localités pour concrétiser les politiques permettant aux élèves migrants de participer aux tests d'admission. »
De nombreux ouvriers migrants sont très mobiles. L'accès aux services médicaux leur pose également problème. Pour faciliter le remboursement des frais médicaux en faveur des ouvriers migrants, les services d'assurance maladie ont assoupli les procédures en la matière. Actuellement, dans 90% des régions couvertes par le système d'assurance maladie rural, les ouvriers migrants originaires d'une localité d'une province peuvent se faire rembourser leurs frais médicaux d'une autre localité de la même province. Parallèlement, dans 61% de ces régions, les ouvriers migrants peuvent, via une carte Passe-Partout, bénéficier des services médicaux et se faire rembourser leurs frais plus facilement. Cependant, il reste beaucoup de choses à faire pour que les ouvriers migrants puissent se faire rembourser leurs frais médicaux « trans-provinciaux», c'est-à-dire pour que les ouvriers migrants assurés dans leur province d'origine puissent se faire rembourser leurs frais médicaux dans leur province d'accueil. Wang Qian, dircteur du Département de l'administration de la population migrante et des sevices du planning familial de la Commission nationale pour la santé et le planning familial :
« La plate-forme informatique nationale du système d'assurance maladie rural est déjà connectée avec neuf provinces et de grands hôpitaux. Cela crée des conditions favorables au remboursement 'trans-provincial' des frais médicaux en faveur des ouvriers migrants. La prochaine étape pour nous, c'est de continuer à accélérer la construction de la plate-forme informatique nationale pour qu'au moins la moitié des provinces soit connectées avec cette plate-forme. Des expérimentations seront menées. Le but est de faciliter au maximum l'accès des ouvriers migrants aux services médicaux et le reboursement de leurs frais dans les villes d'accueil. »
http://french.cri.cn/621/2014/02/21/102s369838.htm