Un transsexuel remporte une victoire symbolique contre l'entreprise qui l'avait licencié pour transvestisme. "Sa manière de se vêtir (en homme, en l'occurrence) n'est pas conforme à nos normes", expliquait un responsable de la clinique qui l'avait engagé une semaine plus tôt. M. Chen s'est vu attribuer une compensation de 2000 yuan et un mois de salaire par le tribunal mais la cour n'a pas explicitement reconnu la discrimitation sexuelle et a refusé de contraindre l'entreprise à présenter ses excuses à la victime.
Alors que, selon un sondage réalisé en 2013 par le US research group Pew, seuls 21% des Chinois se disent prêts à accepter les homosexuels, le procès intenté par M. Chen à la clinique est une première. Mais il est malheureusement probable que les transsexuels n'en aient pas fini avec les discriminations : rappelons, pour mémoire, que Xi Jinping a interdit toute représentation de l'homosexualité et des homosexuels, considérés comme des sujets "vulgaires, immoraux et malsains" à la télévision et que les homosexuels qui luttent ouvertement pour leur dignité font face aux plus grandes difficultés.
