LuiPourElle

[laoshi]

Pas facile de faire valoir les droits des femmes en Chine ! l'écriture le dit à sa manière, elles sont l'incarnation même de la perversion. Voici une sélection des œuvres interdites par le gouvernement chinois au mois de novembre dernier ; la plupart, publiés sur Webchat, n'ont aucun titre, je reprends librement ceux du Guardian, :


une femme enlevée par trois hommes ressemblant à s'y méprendre à Mao, par les frères Gao



Anges, par Cui Youwen



échange d'identité sexuelle, par Cang Xing



les graffitis dessinés sur le mur disent "je t'aime" !, par Wu Di



un soutien-gorge sur fond de billets froissés à l'effigie de Mao, par Chen Guang



un groupe de femmes contemplant un homme torse nu et des mannequins désarticulés, par Liu Jing



Cette peinture reproduit un slogan créé par des activistes du web en défense des jeunes victimes de viol, "Monsieur le Proviseur, prenez donc plutôt une chambre avec moi et laissez ces jeunes filles en paix !", par Yu Xinjiao



Les Classiques des femmes, par Tao Aimin



La Statue de la liberté revisitée, par Lu Feifei

[laoshi]

J'aime beaucoup ces œuvres originales et irrévérencieuses, j'apprécie tout particulièrement le sens du détournement dont elles témoignent, non seulement celui des classiques ou de la Statue de la liberté mais encore celui de la propagande maoïste.

Vous vous souvenez sans doute de Liu Wencai et de l'armée de terre cuite de Mao ? la femme enlevée par les trois maos m'évoque irrésistiblement celle que le propriétaire foncier faisait enlever par ses gros bras pour la réduire en esclavage... Comme quoi, si l'on change de maître, on ne change pas nécessairement de condition, quoi qu'en dise le pouvoir !


une femme enlevée par trois hommes ressemblant à s'y méprendre à Mao, par les frères Gao


une femme enlevée par les séides du propriétaire foncier Liu Wencai