Galerie Zürcher à Paris:Wang Keping,sculteur.

Galerie Zürcher à Paris:Wang Keping,sculteur.

Messagepar mandarine » 07 Juin 2016, 11:38

Vite,vite , c'est jusqu'au 11 juin.
Wang Keping ,ancien dissident chinois.Je crois que nous ne le connaissions pas encore ,j'ai donc ajouté un article qui nous éclaire sur son parcours.


À la galerie Zürcher, la sensualité des sculptures de Wang Keping
Agathe Lautréamont • 5 juin 2016


Jusqu’au 11 juin prochain, la galerie Zürcher tourne sa programmation du côté de l’Empire du Milieu, avec une exposition qui place sur un piédestal (au sens propre, comme au figuré) les rondeurs et les formes vibrantes des sculptures de l’artiste chinois Wang Keping. Celui qui déclare sans cesse être en quête de « la forme sculpturale » propose des créations d’un noir éclatant, et d’une originalité réjouissante. Vite, l’exposition se termine bientôt !


Image
© Yann Bohac – Galerie Zürcher

Wang Keping est un magicien. Un prestidigitateur qui parvient, en travaillant des matières très solides comme le bois de cerisier ou le laiton, à former des œuvres accueillantes, sur lesquelles on devinerait presque des visages souriants. Celles-ci conjuguent tout dans le même temps tendresse, sensualité et force. Si leur taille est réduite, elles parviennent sans peine à s’imposer et attirer à elles tous les regards.

Si elles se révèlent imposantes, il s’en dégage cependant une certaine humilité… Incroyable ? Et pourtant, incroyable n’est pas Wang Keping, cet artiste asiatique ami d’Ai Wei Wei et membre éminent d’une nouvelle génération d’artistes chinois ayant émergé au cours des années 1970.

Depuis 1986, la galerie Zürcher l’expose régulièrement dans son espace parisien, lui fait confiance, et garde toujours un œil sur l’évolution de sa carrière : ses œuvres séduisent de plus en plus les collectionneurs…

Grand couple, 2012, Laiton martelé, 220 x 120 x 160 cm © Yann Bohac

© Yann Bohac – Galerie Zürcher

Wang Keping est de ces personnages qui sont nés au creux d’une famille fortement portée sur la culture. Le père est un poète reconnu en Chine. Sa mère, cantatrice. Pourtant, il grandit au beau milieu des temps troublés qui suivent la Révolution Culturelle de Mao Zedong. C’est en 1970 que le jeune homme découvre sa fascination pour le travail du bois, comme en réponse à la politique d’industrialisation chinoise qui déboise le paysage de l’Empire du Milieu.

Dans le même temps, il participe à la fondation du groupe artistique dit des Étoiles (Xing Xing en mandarin). Très vite, ces dissidents se font remarquer par des œuvres volontairement provocatrices, ouvertement critiques envers le pouvoir en place.

© Yann Bohac

© Yann Bohac – Galerie Zürcher

En 1979, Wang Keping entre dans le collimateur des autorités chinoises lorsqu’il expose sa sculpture « Silence », représentant une forme anthropomorphe, la bouche fermée par un bouchon et un des deux yeux clos. L’attaque est acerbe et éloquente. Expulsé de Chine, Wang Keping arrive en France en 1984. C’est alors que sa carrière prend son envol. Quant à son pays d’origine, il ne le reconnaîtra véritablement qu’en 2014, suite à une grande exposition organisée à Beijing.

Vue d'exposition 1 © Yann Bohac

© Yann Bohac – Galerie Zürcher

Dans la Galerie Zürcher, les œuvres exposées ne sont pas politiques, elles correspondent à cette seconde étape dans la carrière du créateur. La critique d’un ordre établi a été remplacée par la sensualité, l’amour des formes.

En mêlant ses courbes, en les entremêlant, en créant des figures mi-femmes mi-tronc d’arbre, Wang Keping crée une nouvelle définition de l’érotisme, et provoque immanquablement l’émerveillement tout comme la surprise. Si son style est parfaitement identifiable, il n’en demeure pas moins que le sculpteur sait se renouveler, explorer des nouvelles pistes, pour ne pas tomber dans la facilité de la redondance.


[img]http://www.exponaute.com/magazine/wp-content/uploads/2016/06/%C2%A9-Yann-Bohac-2.jpg
[/img]
© Yann Boha

Ses petits « Couples » sont d’une délicatesse inouïe, les deux corps s’entremêlent dans un ballet de poésie et de bois noir. Avec une ancienne souche d’arbre formant des volutes étonnantes, il parvient à donner corps à ce que nous appelons le rêve, ce moment de flottement dans lequel on se perd et dont on s’extrait avec regret.

L’artiste, lorsqu’il choisit une pièce de bois, ne cherchera pas à la modeler selon son bon vouloir. Au contraire, il tendra à s’adapter à sa forme initiale, respecter la première forme dont la nature l’a doté, avant de se mettre au travail en partant de cette base. Tout est rondeur, tout est douceur, tout est volupté chez Wang Keping. À voir absolument !


http://www.exponaute.com/magazine/2016/ ... ng-keping/





Visite d’Atelier avec Wang Keping, un Ancien Dissident Chinois qui Taille sa Niche
BY Nicolai Hartvig | décembre 26, 2012
Image

Wang Keping dans son atelier, été 2012.
(Photo : Ed Alcock)

PARIS — Bien qu’il travaille à la tronçonneuse à longueur de journée, Wang Keping reste remarquablement béatifique. Son sourire constant prend pour partenaire un regard poli, mais taquin. Un jour d’été, il nous conduit dans son camion blanc usé jusqu’aux portes discrètes de sa maison au bord de Paris. Son studio y devient aussi apparent, flanqué d’un jardin envahi par plantes et arbres, livrant un chant d’oiseau pour accompagner le son de sa radio, et une publicité promettant le meilleur prix pour l’or.

Wang nous prépare deux tasses de thé vert dans la cuisinette de l’atelier. Le lucre ne compte pas parmi les priorités de l’artiste chinois, qui a gagné ses références artistiques en même temps que son élan politique. L’une de ses premières sculptures lui a valu une place au centre du groupe d’artistes Xing Xing, ou Étoiles, meneur d’une série de manifestations historiques et pro-démocratiques à Pékin dans les années 1970. La sculpture “Silence” (1978) de Wang — une tête en bois grandiloquente avec ce qui parait être un œil au beurre noir et une bouche bouchée — est devenue un icône de l’exposition non autorisée du groupe devant les clôtures du musée d’art national, en 1979.

Fidèle a ce passé, Wang, aujourd’hui âgé de 63 ans, s’est bâti une carrière sans compromis, frangeant le marché de l’art. « Pour moi, gagner beaucoup d’argent n’est pas important, » dit-il. « Je veux créer des nouvelles choses, des bonnes choses. Je n’ai peut-être plus si longtemps à vivre et il est alors important que je travaille bien. C’est bien quand mes sculptures vendent, mais je n’ai pas besoin d’une Porsche. J’ai le soleil, le calme. Je n’ai pas faim. Ma vie est bonne. »

Ce n’était pas toujours aussi simple. Conscrit dans les Gardes Rouges à 17 ans et plus tard envoyé dans le nord-est chinois pour « ré-éducation », Wang a vécu un temps ou seulement la vie d’un travailleur lui était ouverte. « C’était la révolution culturelle, » se souvient-il. « Toutes les universités fermaient, tous les intellectuels travaillaient dans les champs, et moi aussi. Quand nous sommes revenus en ville, tous nous jeunes artistes étaient à la recherche de quelque chose. J’ai écrit des pièces de théâtre et des romans, mais la censure était très sévère. Je ne pouvais pas monter mes pièces, alors j’ai arrêté. La sculpture m’a donné mon indépendance ». Il taillait alors sa toute première œuvre, “Long Live Chairman Mao” (1978) à partir du dos d’une chaise, pour en faire un visage tordu dans un cri désespéré. Un bras avec main se lève de cette tête, serrant le “Petit Livre Rouge” de Mao.

Ce début, né d’un simple morceau de bois à portée de main, était cependant aussi indicatif de son temps. Pendant la période Mao, la Chine a souffert un déboisement étendu, et le bois n’était disponible qu’en rations à Pékin. Intensifiant sa pratique, Wang s’est heurté au problème de disponibilité. L’artiste négociait alors, clandestinement, avec les employés d’une petite usine de bois d’allumage, échangeant alcool, cigarettes et entrées de cinéma pour des matériaux premiers. À ce jour, il n’a aucune préférence pour un unique type de bois, trouvant atout dans l’individualisme de chaque pièce.

Comme la plupart des artistes chinois de sa génération, Wang est autodidacte. Il avait seulement tâté la peinture avant de trouver, en la sculpture, son métier. Ses parents — une mère actrice et un père écrivain — n’ont été que d’une inspiration périphérique. C’est davantage son association avec les Étoiles, comptant un certain Ai Weiwei, qui l’a enhardi à innover pour la liberté artistique en Chine. Le gouvernement, s’attendant à un échec public pour ces jeunes rebelles, a permis une exposition complète au musée d’art national en août 1980. Quelques 100 000 personnes sont venues l’”Idol” (1978) de Wang, un commentaire sculptural sur Mao qui a, encore une fois, suscité la répression du gouvernement.

En dépit de l’importance continue d’Ai Weiwei en tant que dissident, la mémoire des Étoiles en Chine — et donc aussi de peintres comme Mao Lizi, Ma Desheng, ou Li Shuang — s’est dissipée, se plaint Wang. « C’est presque entièrement oublié. Le gouvernement ne veut pas en parler. Les professeurs d’art ne veulent pas que les jeunes générations en ont conscience. Il y a beaucoup d’artistes chinois, maintenant, qui vendent beaucoup, et cher. Ils disent ‘nous sommes la première avant-garde’. Eux aussi, ne veulent pas parler des Étoiles. De tous cotés, il y a un désir de ne pas en parler. »

Wang demeure toutefois bien connu à l’international, et peut-être le plus en France. Les actions des Étoiles ont fait les gros titres en Occident, et Wang s’est retrouvé à coté de “Silence” à la une du New York Times. Son arrivée à Paris, en 1984, avec son épouse Française Catherine Dezaly (ils se sont rencontrés alors qu’elle enseignait à Pékin), marquait un tournant dans son œuvre, qui devenait moins explicitement politique et plus libéralement figuratif. La Galerie Zürcher l’a pris en charge en 1986 et depuis, l’artiste noue sa passion pour la nature et le corps.

Les œuvres les plus caractéristiques de l’artiste sont aujourd’hui ses sculptures de femmes voluptueuses, leurs poitrines démesurées entre le grotesque et l’érotique, entre la grâce féminine et la puissance symboliques des gants d’un pugiliste. Plusieurs telles œuvres se trouvaient dans son exposition “La chair des forêts”, en 2010 au Musée Zadkine de Paris. « Les gens voient ça et ils disent ‘ah, mais vous aimez les femmes aux gros seins’, » confie l’artiste. « Mais dans la vie, c’est le contraire. Dans la sculpture, il faut avoir du volume, il faut exagérer ».

Un fort courant sexuel définit aussi ses personnages mâles, et parfois des hybrides comme “Adam et Ève” (2006), ou cohabitent une érection et les lèvres d’un sexe féminin. Éparpillés dans l’atelier de Wang : plein d’autres appendices attentifs. Même les becs des figures animales — majoritairement des oiseaux ornithorynques — intiment une virilité. « Les femmes sont faciles, mais faire d’un homme quelque chose d’intéressant est bien plus difficile, » explique l’artiste. « Il faut ajouter beaucoup d’humour — et cela est plutôt dans les parties sexuelles. »

Le champs de travail de Wang Keping consiste en plusieurs tables de bois et de pierre dans son jardin. Puis une petite pièce pour tailler les sculptures, son sol couvert de sciure et de copeaux, et un annexe ou l’artiste se réfugie pendant les mois froids et humides. Les longs jours d’été, il travaille souvent jusqu’à 22h. Il ne sais plus combien d’œuvres il a crée dans sa carrière. Il garde un petit lit dans son atelier pour les sommes — mais sa véritable maison est au premier et deuxième étage, partagée avec sa femme.

La méthode de Wang Keping est pratique, ressassant les fondamentaux de la sculpture. « Aujourd’hui, les gens utilisent leurs mains de moins en moins. Même beaucoup de peintres travaillent avec des photographies ou autre. Je ne suis pas doué avec les ordinateurs, je suis primitif, » rigole-t-il. Il est aussi solitaire. « Travailler, c’est comme faire l’amour, » dit-il affectueusement. « Je n’ai pas besoin d’une autre personne pour ça. » Il a évité de prendre en charge des assistants, trop distrayants et encombrants. « Il est très difficile d’avoir une autre paire de mains travaillant les pièces. Ils ne sauront pas qu’il faut mettre de la pression sur une certaine partie du bois, et pas sur une autre, le poncer et le frotter très spécifiquement. Si je dois les diriger, il est meilleur de tout faire moi-même. »

Le solitude si paisible demande aussi des sacrifices — et l’idée romantique d’un Wang Keping parcourant les forêts de France à la recherche de la parfaite branche d’arbre n’est plus entièrement à jour. Il part toujours pour les bois tôt le matin, pour couper des branches individuelles, mais les troncs et les grands arbres qu’il manipulait dans sa jeunesse sont devenus plus difficiles. « Quand le bois est humide, il pèse double », note l’artiste. « Et puisque je sors très tôt et voyage parfois loin, je ne veux pas déranger les gens pour qu’ils m’accompagnent. Je commence à sentir mon âge. Je ne veux plus faire des très grandes sculptures ; les tailles moyennes sont les meilleurs ». Dans son atelier, une sculpture en particulier s’accorde avec lui ; une figure comme un chien de dessin animé, potelé et penché sur soi même, paraissant épuisé.


Parfois, les gens viennent vers l’artiste pour lui offrir du bois, mais il dépende de plus en plus de bucherons, une démarche qui offre sa propre série de soucis. « Ils coupent le tronc et enlèvent les branches pour aider au transport. Mais je préfère avoir des formes, avec des nœuds, » dit-il. « Chaque morceau de bois me fais sentir quelque chose, m’inspire. Je vois un morceau et je me dis ‘ah, c’est un ange’. Les formes vivent dans l’imagination ».

Lorsque le bois arrive à l’atelier, l’artiste dépend de ses connaissances du matériau capricieux pour effectuer un premier découpage essentiel, lui permettant de mieux gérer les milliers de kilogrammes de force qui décide comment le bois fissurera au fil des trois ans nécessaires pour le sécher. « Le bois est comme le corps humain, il y a des parties dures et des parties souples », explique Wang Keping. « Parfois, il ne suit pas du tout mon guidage. Il y a toujours des surprises, bonnes et mauvaises ». Les saisons y apportent aussi leurs voix ; l’humidité produit des grandes fentes, tandis que le temps chaud et sec laisse des petites fissures. « C’est très joli, » dit-il.

Quand le bois et sec et prêt à l’emploi, Wang Keping le burine pour en faire ses personnages bulbeux. Puis, il les frotte au papier de verre avant de les roussir au chalumeau, leur donnant une patine sombre et satinée (d’ou, aussi, son œuvre est souvent confondue avec de la sculpture africaine). « A cette étape, je suis couvert de sciure, je suis tout noir, à part ma bouche, » confie-t-il. « Le feu fait sortir les lignes et encore davantage de fentes. Mais je ne veut pas que ça ait l’air naturel — il faut montrer la main de l’artiste. Et même s’il y a des erreurs, cela ajoute du caractère. »

Le résultat final doit être réussi, car les œuvres ratées sont difficilement rachetables. « C’est pas comme le bronze, on ne peut pas y ajouter, » note l’artiste. « L’emploi du bois a ses limites. Il faut rester simple. Cependant, je songe toujours à retoucher — je fais une figure avec des cheveux des deux cotés, puis décide que je n’en veut que sur un. Ou je décide d’une coupe plus profonde, pour faire sortir le volume. Parfois, cela rend l’œuvre moins bien, mais le risque ne freine pas l’envie. »

Le processus de Wang Keping a beau être lambin, mais il n’est aucunement improductif. Son lieu de stockage, avec sa lucarne, est rempli de sculptures, terminées ou non, indiquant aussi une démarche d’essais et d’erreurs. Le surplus est brûle dans la cheminée, parfois accompagné de sculptures moins satisfaisantes. « Avant, quand je confiais à des amis que je n’aimais pas telle ou telle œuvre et que je comptais la brûler, ils protestaient : ‘non, non, donnez-le moi alors’ et j’ai accepté. Après, certains y ont ajouté des couleurs, les ont lustré et les ont offert aux enchères, » dit l’artiste avec un petit rire. « Je pense qu’il vaut mieux les détruire. »

Le marché de Wang Keping est une petite anomalie par ces temps de ventes-et-achats hyperactifs. La plupart des ventes se font dans ses galeries, la Galerie Zürcher de Paris et New York, et la 10 Chancery Lane Gallery de Hong Kong. Les prix : entre €20 000 et 300 000. Son marché secondaire est petit ; et les rares fois que ses œuvres ont atteint les maisons d’enchères, ce sont les premières pièces politiques qui se sont démarquées. “Idol” a atteint un record d’artiste à $HK920,000 (€89 000) chez Christie’s Hong Kong, lors de la vente du jour d’art contemporain d’Asie, en mai 2011. « Ma galeriste à Hong Kong [Katie de Tilly, de la 10 Chancery Lane] dit que les collectionneurs ne souhaitent pas revendre, » dit l’artiste, ajoutant modiquement que « il n’y a pas tellement de profit, non plus. »

Selon Katie de Tilly, l’artiste possède « un langage de conviction personnelle ». « La force de Wang Keping en tant qu’artiste n’a pas changée en 30 ans, » dit-elle. « Il continue de braver les tendances et chercher plus profondément dans la forme sculpturale. »

Une exposition de l’artiste titrée “Wood Flesh Form Nothingness” est en cours à la 10 Chancery Lane (jusqu’au 28 janvier) et la Galerie Zürcher présentera une nouvelle exposition solo de Wang Keping pour le printemps prochain, à New York. Sa dernière présentation institutionnelle en Chine continentale remonte à 2008, au musée He Xiangning de Shenzhen — et tandis qu’il retournera bien volontairement visiter famille et amis, l’artiste se soucie moins de montres son œuvres dans son pays natal. Outre l’approche maniaque et spéculative qu’il y perçoit dans les arts, « dans l’histoire de l’art chinois, la peinture à toujours été plus importante que la sculpture. L’intellectualisme était vénéré, le travail physique pas. Toutes les collections impériales étaient de calligraphie, de peinture, et de dessin. Il n’y a pas eu beaucoup de grands sculpteurs en Chine, ces 100 dernières années. »

Paris, terre de Rodin, Brancusi et bien d’autres, est une histoire bien différente. Mais en France, aussi, Wang Keping identifie une certaine ligne du parti dans le monde de l’art — par son exclusivité, sa préférence pour les installations et l’art conceptuel et enfin, dans la politique culturelle du gouvernement. L’artiste rouspète avec charme, mais sa manière sereine cache un mécontentement profond et une approche contestataire pas tellement différente de celle de sa jeunesse.

« Je suis contre l’art officiel, en Chine autant qu’en France, » dit-il. « Ici, tout le pouvoir est au ministère de la Culture et aux musées, avec les commissaires, l’Etat et ses fonctionnaires. En France, c’est la bureaucratie devant la démocratie. Il y a un soutien financier pour certains artistes, mais pas pour d’autres. Personnellement, j’y résiste. Je ne me soucie pas des grands musées et je ne veux certainement pas me conformer aux idées des commissaires pour être dans leurs ex

"Blouinartinfo"
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
Avatar de l’utilisateur
mandarine
 
Messages: 1848
Inscrit le: 08 Juil 2011, 21:44
Localisation: reims

Retour vers musées, objets d'art, artistes et expositions

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit and 2 invités

cron