Le rat, qui n’avait pas réveillé son ami le chat au jour fixé par l’Empereur de Jade pour décider des animaux qui figureraient au calendrier lunaire, fut, grâce à sa petite taille, le premier à se faufiler dans le Palais tandis que tous les autres se bousculaient à la porte. C’est donc lui qui ouvre le cycle des douze animaux du zodiaque chinois.
Ceux qui appartiennent à ce signe sont, nous disent les astrologues chinois, des êtres charmants et sociables ; d’une parfaite franchise, ils ignorent la duplicité. Très actifs, débrouillards, ils ont l’esprit vif, ils sont ambitieux et rusés. Exigeants avec eux-mêmes, travailleurs, ils sont capables de réaliser de grandes choses. Leurs seuls défauts sont leur impatience, leur anxiété, leur tendance à vouloir tout contrôler et à étouffer parfois leur entourage tant ils ont besoin d’affection et de sécurité.
Les métiers de l’argent (financier, courtier, prêteur sur gages), les professions judiciaires ou policières (avocat, détective), les professions combinant l’art et le commerce (antiquaire, commissaire-priseur) sont pour eux idéales à moins qu’ils ne préfèrent les carrières artistiques (auteur-compositeur) ou médicales.
Eh bien ce portrait somme toute flatteur n’est pas celui que brosse le bestiaire de la langue chinoise ! Si, comme nous le verrons, on retrouve en effet de solides accointances entre le rat et le prêteur sur gages ou l’avocat, le caractère du rat n’est guère sympathique : poltron, voleur, mesquin, profiteur, cupide et grossier, il est le paria de la langue…