les rêveries génétiques de la puissance chinoise

les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar laoshi » 22 Jan 2014, 18:40

Le clonage, dont Adlous Huxley avait déjà bien montré en quoi il pouvait être une arme redoutable aux mains d'un pouvoir totalitaire, fait rêver la Chine. L'eugénisme, de sinistre mémoire, apparaît comme un objectif parfaitement légitime aux yeux des chercheurs chinois qui envisagent de produire des surdoués à la chaîne.

Mo Yan rappelle, dans Beaux Seins belles fesses, la fascination de Mao pour la génétique et, en particulier, pour la production de chimères monstrueuses. L'un des personnages de la ferme d'Etat où travaille le narrateur mène des expériences consistant à inséminer des femelles d'une espèce avec le sperme d'une autre espèce. Mao rêvait, semble-t-il, d'une science capable de créer des hybrides mi-singes mi-hommes pour créer une armée invincible dont il aurait été indifférent de sacrifier les "soldats"...


bulletins électroniques a écrit:
La Chine se lance dans le clonage à grande échelle

Au coeur du district de Yantian dans la municipalité de Shenzhen, l'antenne locale de l'Institut de Génomique de Pékin (BGI), fondée en 1999, est devenue le plus grand centre de clonage porcin au monde. Ainsi, plus de 500 cochons y sont clonés chaque année avec un taux de réussite oscillant entre 70 et 80%.

Bien que la technologie utilisée soit répandue, ces chiffres sont supérieurs au taux rencontrés habituellement dans le milieu (estimés par les spécialistes à 30-40%). De plus, l'échelle "industrielle" de mise en oeuvre de ces clonages est nouvelle. Et pourtant, aucune machine à la technologie avancée ne se cache derrière ces chiffres. Les embryons sont, en fait, préparés dans le laboratoire de génomique par des opérateurs derrière leurs microscopes. Une méthode rapide, facile et qui s'avère donc être efficace.

Le patrimoine génétique des porcs étant très proche de celui des humains, ceux-ci servent ainsi de cobayes pour le test de certains médicaments. La modification de leur ADN permet également l'évaluation de certains problèmes génétiques chez l'humain. Certains porcins finissant même par être des clones de clones. Mais BGI l'assure, ces clonages entrent dans le cadre d'une stratégie bien plus large : le séquençage d'un million d'animaux, de végétaux et d'individus. Cela fait également de BGI le plus grand centre de séquençage au monde. Le laboratoire bénéficie du statut de laboratoire clé d'état depuis 2011 et a reçu un soutien conséquent du gouvernement chinois. L'institut a ainsi bénéficié de 1,5 milliard de dollars de la part de la banque de développement chinoise.

Fin 2012, BGI a même racheté l'entreprise américaine Complete Genomics , lui fournissant le matériel nécessaire au décodage des génomes. A l'heure actuelle, BGI dispose de 156 machines capables de réaliser ces séquençages quand le plus grand centre européen, situé à Cambridge, en cumule "seulement" 30 (il avait fallu quinze ans pour décrypter le premier génome humain ; chacune des machines équipant BGI est capable d'en séquencer une quinzaine par jour). Il produit ainsi plus du quart des données génomiques mondiales . Ainsi, 57000 génomes humains et de nombreux autres génomes (riz, concombre, panda géant) ont pu être séquencés. Le dernier en date, qui est par ailleurs le plus grand génome animal séquencé jusqu'à maintenant avec 6,5 giga bytes de données, concerne le criquet .

L'objectif de BGI : développer des méthodes de séquençage toujours plus rapides et moins coûteuses. Et un jour peut-être, étendre la modification du génome à l'humain pour le rendre plus intelligent, par exemple. C'est en tout cas le but de Zhao Bowen , directeur actuel du laboratoire de Shenzhen, qui espère recueillir le matériel génétique de 2000 surdoués afin de découvrir les variantes génétiques associés à des aptitudes intellectuelles supérieures.

Leader mondial dans le domaine de la génétique, disposant du supercalculateur le plus puissant, Tianhe-2, et après l'alunissage du rover Yutu, la Chine poursuit ses ambitions de devenir un acteur majeur de la recherche dans le monde.
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Re: les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar mandarine » 23 Jan 2014, 12:59

Bou!ça fait peur.
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Re: les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar jolvil » 24 Jan 2014, 21:01

Pour rester dans le cochon:

A l'automne 2013, le plus grand fabricant américain de hot dogs, Smithfield Foods, a été racheté par Shuanghui International, la maison mère d'un des plus gros fabricants de porc en Chine, pour plus de 7 milliards USD. Il s'agissait de la plus grosse acquisition d'une firme américaine par une chinoise. Cette transaction à suscité l'émoi jusqu'en France car elle a fait passer les marques Justin Bridou et Cochonou sous pavillon chinois.


Vive la mondialisation, heureusement je ne mange plus de cochon depuis longtemps... :roll:
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Re: les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar laoshi » 25 Jan 2014, 17:18

espérons qu'on n'aura pas de cochon cloné dans la charcuterie....
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Re: les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar jolvil » 25 Jan 2014, 22:28

Cloné ou pas il est déjà nourri au mais ou soja OGM américain ou brésilien. Vive la mondialisation !
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Re: les rêveries génétiques de la puissance chinoise

Messagepar laoshi » 02 Déc 2015, 11:04

France Inter l'ann onçait hier, le clonage animal passe à l'ère industrielle en Chine.... outre les vaches, les chiens policiers, d'après L'Express, seraient concernés...

Le Républicain Lorrain a écrit:Chine : bientôt le plus grand site mondial de clonage animal
Début 2016, la ville de Tianjin, dans le nord de la Chine, accueillera la plus grande usine de clonage animal au monde. Afin de subvenir aux besoins alimentaires de sa production, ce site créera à terme un million d'embryons de bovins par an.

Vous avez le droit de vous frotter les yeux, mais ceci n'est pas de la science fiction. Début 2016, une usine de clonage animal à des fins commerciales verra le jour à Tianjin, mégapole du nord de la Chine. Un site gigantesque de 14 000 m², actuellement en construction moyennant 30 millions d'euros, permettra de créer initialement 100 000 embryons de vaches par an. A terme, la production atteindre la barre du million d'embryons, selon Xu Xiaochun, président de Boyalife, la société de biotechnologie chinoise à l'origine du projet.

Pourquoi un tel projet ? Tout d'abord, par souci alimentaire, alors que la population chinoise continue de croître et que la consommation de viande, marqueur social important dans ce géant émergent toujours en développement, a quadruplé depuis le début des années 1970. «Les agriculteurs chinois ont des difficultés à produire suffisamment de vaches à viande pour répondre à la demande du marché», a justifié Xu Xiaochun.

La consommation de viande a quadruplé depuis 1970 en Chine

Une pratique qui peut paraitre choquante vu d'Europe, qui l'a formellement interdite début septembre après un vote du Parlement européen, mais que la Chine n'est pas la seule à pratiquer à des fins commerciales. Ainsi, en Argentine, au Brésil, au Canada, aux Etats-Unis ou en Nouvelle-Zélande, on peut déjà trouver un morceau de boeuf cloné en supermarché, avec l'aval des autorités sanitaires.

Mais il y a d'autres explications à ce projet. Ce site pourrait aussi permettre d'empêcher l'extinction d'espèces animales en danger, comme le panda géant. Alors que le gouvernement chinois stocke des gênes de cette espèce depuis 2004, ce projet figure dans les projets de l'entreprise chinoise Boyalife. Sa co-entreprise créée pour ce genre de projet avec la sulfureuse compagnie sud-coréenne Sooam Biotech a déjà permis de cloner trois chiots Mastiffs Tibétains pure race, en septembre 2014.

Un sulfureux partenaire

Tous les voyants sont donc au vert ? Pas vraiment. Plusieurs points noirs pèsent au dessus de ce projet. D'abord la réputation du fondateur de l'entreprise sud-coréenne associée. Outre ses travaux jugés douteux par la comunauté scientifique, Hwang Woo-suk avait annoncé en 2004 avoir réussi à extraire les premières cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, malgré une fraude scientifique le poussant à démissionner de la chaire d'études vétérinaires à l'université de Séoul.

Enfin, outre le fait que l'entreprise de clonage animal de Tianjin sera basé non loin du site où s'est produit une explosion monstre en août, faisant 173 morts et près de 800 blessés, les consommateurs chinois sont de plus en plus méfiants, marqués par les très nombreux scandales alimentaires enregistrés depuis des années, comme le lait à la mélamine ou les nouilles de riz cancérigènes.
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Qui veut son double ou triple ...?

Messagepar mandarine » 10 Déc 2015, 10:24

C'est quand même inquiétant .
Le groupe chinois envisage aussi le clonage d’être humain si les mentalités vis-à-vis de cette pratique évoluent.


Centre de clonage à Tianjin



D’ici 7 mois, le groupe Boyalife possédera le plus grand établissement de clonage au monde. Un investissement de 200 millions de RMB (29 millions €) devrait permettre d’établir un laboratoire de 15 000 m², une animalerie, une banque de gènes stockant jusqu’à 5 millions de cellules congelées et un centre d’exposition scientifique.



Le centre a pour objectif de cloner 100 000 vaches dans un premier temps et de passer à 1 million d’individus d’ici l’horizon 2020 à des fins alimentaire. La société projette aussi de cloner des chiens policiers renifleurs et des chevaux de course pur-sang et de garantir la biodiversité en clonant des espèces menacées ou disparues. Le groupe chinois envisage aussi le clonage d’être humain si les mentalités vis-à-vis de cette pratique évoluent.


https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=w ... 3a7d26634f
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