J'ai découvert hier soir, dans Paysage pittoresque de lac et de montagne, un feuilleton de CCTV, l'existence des "serrures de longévité". C'est une amulette que l'on passe au cou des petits enfants pour conjurer les maladies et les accidents sans nombre qui mettent leur jeune vie en péril : elle se présente comme un gros médaillon portant, sur une face, le signe du zodiaque auquel appartient l'enfant (en l'occurrence, c'était un singe) et, sur l'autre face, une inscription propitiatoire, elle peut être faite d'or ou d'un métal de pacotille et est suspendue à l'aide d'un cordonnet rouge.
J'ai offert, il y a bien longemps, un médaillon de jade portant le caractère 寿 [shoù] ("longévité") à mon amie Faustula mais je ne connaissais encore rien au chinois et je ne connaissais pas l'existence des "serrures de longévité". Je constate encore une fois, en tout cas, le rôle magique de l'écriture chinoise et la persistance de cette idée que "dire, c'est faire" ou que les mots ont un pouvoir sur les choses.