Dîner de gala, de Philippe Videlier

Publiez ici vos impressions de lecture concernant les romans (ou les bandes dessinées)

Dîner de gala, de Philippe Videlier

Messagepar laoshi » 20 Sep 2012, 05:58

J'attendais avec impatience la sortie de Dîner de gala, L'étonnante aventure des Brigands Justiciers et de l'Empire du Milieu de Philippe Videlier, dont un libraire m'avait annoncé la parution prochaine. Il est sorti le 6 septembre, chez Gallimard. Prix éditeur : 23,90 € et 22€71 à la FNAC ou autre site de vente en ligne.

Vous y lirez, sous forme romanesque, le récit des événements que racontent Jung Chang et Jon Halliday dans Mao, l'histoire inconnue, l'irrésistible ascension de Mao Zedong à la tête de la Chine, depuis son séjour au Pays des brigands. C'est sans doute cet épisode peu connu de l'histoire, autant que les goûts littéraires du "brigand" Mao, grand admirateur d'Au Bord de l'eau, qui a donné à l'auteur l'idée de s'inspirer de ce classique de la littérature chinoise. Je vous en dirai plus quand j'aurai lu le roman.

Vous trouverez, sur le site de Gallimard, non seulement une présentation rapide du roman mais encore un extrait lu par un sociétaire de la Comédie française.
Vous pouvez également lire deux chapitres du livre en pdf sur edenlivres,


dans sa présentation, l'éditeur a écrit: Dans leur jeunesse, caracolant par monts et par vaux, Mao Zedong et ses généraux s'étaient nourris du roman Au bord de l'eau, l'épopée des Cent Huit Brigands Justiciers. Bien d'autres ressources leur furent nécessaires pour échapper à Chiang Kai-shek et à ses conseillers de la Wehrmacht, aux Nippons déchaînés, aux canonnières anglaises du Yangtsé, aux policiers de la Concession française de Shanghai. Chaussés de semelles de paille, mâchonnant du gingembre et des piments, les hors-la-loi sillonnaient le pays et ralliaient à eux les Chinois miséreux. Ils parvinrent au pouvoir, et alors ce fut une autre histoire. Les alliances se défirent, les intrigues se nouèrent. L'un après l'autre, les compagnons de la grande aventure passèrent à la trappe...


Evene a écrit: Ce livre raconte les aventures, dans la première moitié du XXe siècle, de la cohorte des Bandits Justiciers, autrement appelés Redresseurs de Torts ou Brigands Rouges : ainsi nomme-t-on l' Armée des communistes chinois qui triomphera en 1949, après de longs et coûteux combats. Leur chef est un fils de paysans du Hunan, destiné à régner sans partage sur le Parti puis sur la Chine. Quand le récit commence, le pays est déchiré par la guerre civile.
Les puissances étrangères – France, Angleterre ..., mais surtout l'envahisseur japonais – se disputent les dépouilles de l'Empire, tandis que le Kuomintang de Tchang Kaï-Chek tente de prendre le pouvoir, luttant à la fois contre les étrangers et contre ses rivaux communistes. Mao s'impose d'abord dans un petit fief reculé des montagnes. Il construit patiemment l'Armée Rouge avec quelques comparses et, tout en combattant les Japonais, parvient à repousser quatre campagnes successives de Tchang Kaï-Chek.
La cinquième campagne sera terrible : le Kuomintang engage un million d'hommes, et l'Armée Rouge doit fuir, harcelée par les nationalistes et par les habitants des régions traversées, minée par des rivalités intérieures. La Longue Marche, d'octobre 1934 à octobre 1935, voit le corps d'armée dirigé par Mao perdre près de cent mille hommes sur cent trente, avant de trouver refuge dans une zone communiste stable.
Ce désastre sera plus tard transformé par le Président-poète en triomphe légendaire. Mao, qui a appris des Soviétiques la pratique des purges, assoit son emprise sur le Parti. En 1949, il proclame l'avènement de la République populaire de Chine. Viendront ensuite les épisodes terribles des Cent Fleurs, du Grand Bond en avant et de la Révolution Culturelle... Cette épopée cruelle et picaresque nous est racontée sous la forme d' un récit d'aventures à la façon de Au bord de l'eau.
Les personnages ont nom Tête-de-Fouine, Petit-Chien dit Rouge-Vertu, Liu-Gros-Nez, le Mandarin-Versatile, le Dragon- Borgne, l'Ours-Téméraire ou Deuxième-Couteau. Le ton, plein d'ironie narquoise, n'est pas celui du récit historique, bien que l'auteur s'appuie sur une documentation extraordinairement précise, jusque dans le moindre détail de la vie quotidienne de ces combattants légendaires : il n'y manque pas une sandale à semelle de paille ni une écuelle de porc au piment.
Le récit est à la fois pétillant d'humour et nourri d'une quantité d'anecdotes souvent affreuses ('La Révolution n'est pas un dîner de gala', faisait observer le grand Timonier). Philippe Videlier confirme, avec ce livre, l'invention d'un genre : le conte historique, genre qu'il avait déjà expérimenté dans ses ouvrages précédents. Le résultat est saisissant d' intelligence, et l'humour grinçant qui baigne le texte replace l'atrocité des faits dans le grand manège de l'histoire des hommes, avec sa musique lancinante.
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23

un art du sobriquet

Messagepar laoshi » 14 Oct 2012, 11:10

Je viens de commencer, après la lecture douloureuse de Stèles, ce formidable roman picaresque. L'un des talents de Philippe Videlier est son art du sobriquet. Toutes les clefs sont données en fin d'ouvrage, ce que n'indiquent ni la 4° de couverture ni un quelconque avertissement au début de l'oeuvre, c'est pourquoi je vous le signale ici.

Ceux qui ont lu Mao, L'Histoire inconnue n'auront évidemment aucune difficulté à reconnaître l'inénarrable Edgar Snow dans L'Américain-Venu-en-Premier, ils identifieront sans problème Zhou Enlai dans Le Mandarin versatile, Lin Biao dans Tête de fouine, Liu Shaoqi dans Liu Gros-Nez et Deng Xiaoping dans Petite-Bouteille.

Ils auront peut-être plus de mal avec Pomme-Bleue, dont John Holliday nous apprend que c'était en effet le nom de scène de Jiang Qing, Feuille-d'Automne, l'épouse de Lin Biao, ou Lumière-Radieuse, l'épouse de Liu Shaoqi, Wang Guangmei.

Petit-Chien, dit Rouge-Vertu, n'est autre que Zhu De, l'Ours-Téméraire - dont le glossaire ne donne pas le nom chinois (un oubli sans doute) -, est certainement Peng Dehuai, quant à Chen Boda, il est joliment nommé le Batracien-graphomane.

Quelques figures de la scène intellectuelle ou politique française, comme Sartre, le Philosophe-au-regard-divergent, ou Gros-Sourcils, alias Pompidou, sont elles aussi brocardées...
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23

Le conte historique et la vérité de l'histoire

Messagepar laoshi » 17 Oct 2012, 12:58

La lecture du roman me laisse perplexe. Il commence par un avertissement : "il ne faut pas croire ce que dit Li Rui. Li Rui est un fieffé menteur"... Je dirais que la formule vaut au moins autant pour Philippe Videlier que pour le biographe officiel de Mao ! Selon son éditeur, Philippe Videlier aurait créé un "genre littéraire" distinct du roman historique, celui du "conte historique", en puisant aux sources des grandes épopées chinoises, Au Bord de l'eau en l'occurrence.

L'avantage de ce genre inédit, c'est de donner au lecteur l'impression d'une époustouflante érudition ; comme l'écrit l'éditeur dans sa présentation, "l'auteur s'appuie sur une documentation extraordinairement précise, jusque dans le moindre détail de la vie quotidienne de ces combattants légendaires : il n'y manque pas une sandale à semelle de paille ni une écuelle de porc au piment." Ce sens du détail et la précision des citations créent un effet de réel fort impressionnant pour le lecteur lambda qui serait bien incapable de rivaliser avec la science d'un "historien au CNRS" puisque c'est ainsi que le présente la 4° de couverture... Ce roman, qui se présente comme un conte, prend ainsi paradoxalement toutes les apparences d'un récit historique et c’est en cela qu’il est éminemment contestable.

La fonction du conte, tel que le pratiquaient les auteurs des Lumières, par exemple, était de déjouer les illusions, de dégonfler, telle une baudruche, les discours mensongers du pouvoir. J’ai bien peur que Philippe Videlier ne fasse exactement le contraire et qu’il ne mystifie ses lecteurs sous couvert d'histoire romancée. Je me propose de confronter ici quelques épisodes du roman au compte-rendu des mêmes événements tels que les analysent Jon Halliday et Jung Chang dans Mao, l’histoire inconnue. Chacun pourra en juger.
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23

"une révolution n’est pas un dîner de gala"

Messagepar laoshi » 18 Oct 2012, 07:40

L'aphorisme de Mao auquel le roman doit son titre, "la révolution n'est pas un dîner de gala", a été prononcé dans le contexte des troubles éclatés dans le Hunan en 1926. Déjà, on exhibait des paysans riches coiffés d’un bonnet d’âne, les pillages allaient bon train et la violence se déchaînait sur l’air de Frères Jacques, l’hymne nationaliste fustigeant les puissances étrangères et réclamant l’élimination des seigneurs de la guerre. Alors officiellement nationaliste, Mao, directeur de l’Institut de formation du mouvement paysan, fut dépêché à Changsha pour y rétablir l’ordre. Il y découvrit, « avec une espèce d’extase encore jamais ressentie » (sic !) la violence qu’il appelait de ses vœux dans ses textes de jeunesse :

Mao a écrit:
Ils ont inventé la formule : « Quiconque possède des terres est un tyran et tous les nobliaux sont mauvais ». Ils jettent à terre les propriétaires et les piétinent violemment […] ils bondissent et s’ébattent sur les lits incrustés d’ivoire des demoiselles et des dames. Chaque fois que l’envie leur prend, ils empoignent des gens, les coiffent de hauts bonnets d’âne et les exhibent dans les villages […] C’est ce châtiment qui fait le plus trembler. Après une seule séance de ce genre, ces gens sont brisés à jamais.

Tandis que Chen, le chef en titre du Parti, réclamait des sanctions exemplaires contre les coupables d’atrocités, Mao exultait : « c’est merveilleux, merveilleux ! » mais, contrairement à d'autres leaders paysans, il ne pratiqua pas la redistribution des terres. Interrogé sur les limites qu’il convenait d’apporter à l’utilisation de la violence par les dirigeants du mouvement paysan, il suggéra que « chaque homme jeune et d’âge mûr » soit muni d’un « suo-biao », un couteau à double tranchant : « ne mettre aucune limite [à son usage] », recommandait-il. L’un des textes qu’il diffusait pour former ses recrues – probablement de sa main -, recommandait même de « sectionner les tendons des chevilles » et de « couper les oreilles » des « obstinés ». Quant aux lynchages, « une ou deux personnes battues à mort, ce n’est pas une affaire », disait-il. Les autorités du Hunan ayant jugé bon d’incarcérer les responsables des crimes les plus graves, Mao ordonna de les libérer : « une révolution n’est pas un dîner de gala, affirma-t-il. Il faut instaurer […] un règne de terreur dans chaque comté. »

Voilà comment Philippe Videlier raconte cet épisode :

Philippe Videlier dans Dîner de gala, pp. 46-47 a écrit:
Les Unions paysannes pousaient comme des champignons noirs sous les théiers. Frappés d'une fringale soudaine, les pauvres à l'estomac vide, ceux qui n'avaient jamais possédé de lopins plus grands qu'une pointe d'épingle, jamais eu de tuile au-desus de leur tête et jamais élevé la voix, s'attaquaient tout à coup aux propriétaires, aux mauvais hobereaux, aux fonctionnaires corrompus et concussionnaires. Ils s'armaient de longues piques à pompon rouge et criaient : "Tout le pouvoir aux Unions paysannes !" En troupe, ils s'invitaient dans les maisons des riches aux lits incrustés d'ivoire, faisant main basse sur le grain, s'emparaient sans façon des cochons. [...] Mao, par devoir et conviction, jetait de l'huile sur le feu autant qu'il pouvait : "Si vous n'aviez que le Dieu Guan et la déesse de la Miséricorde et pas d'Union paysanne, persiflait-il, auriez-vous pu renverser les despotes locaux et les mauvais hobereaux ?" Il semblait bien que non, et les paysans tombaient d'accord avec lui sur ce point. Les indigents en colère se saisissaient des propriétaires exécrables, les coiffaient de bonnets pointus en papier sur lesquels étaient inscrits des noms d'oiseaux : "despote féodal", "mauvais seigneur", et ils les promenaient ainsi dans le canton, attachés à une corde, en frappant sur des gongs, afin de les châtier et de leur faire perdre la face.

On le voit, Philippe Videlier sélectionne soigneusement ce qu'il retient des textes de Mao : pour se venger des privilèges exorbitants dont jouissent les riches et de leurs "lits incrustés d'ivoire", les déshérités du roman ne font rien d'autre que de mener un joyeux charivari au son des gongs pour leur "faire perdre la face". Quant à Mao, il est exonéré des violences bien réelles auxquelles il encourageait les paysans sans leur redistribuer les terres. Le contexte étant soigneusement édulcoré, l'aphorisme sur "le dîner de gala" devient une simple méditation philosophique, le propos plein de sagesse d'un lettré raffiné qui n'aurait jamais trempé son pinceau dans le sang :

Philippe Videlier dans Dîner de gala, pp. 47-48 a écrit:
Mao appréciait les défilés en grands bonnets. Les idées justes ne tombent pas du ciel, se disait-il. Il se prit à philosopher comme il ne l'avait plus fait depuis qu'il discutait Confucius et Liu Bang. "La révolution n'est pas un dîner de gala, ni une oeuvre littéraire, ni un dessin, ni une broderie. Elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue, de générosité d'âme." Prenant son pinceau, Mao Zedong relata ses observations et les transmit à qui de droit.

Philippe Videlier ne précise pas que Mao, agent communiste infiltré dans le camp nationaliste, s'était discrédité auprès des soviétiques par ses analyses peu orthodoxes de la question paysanne et qu'il hésitait alors sur le camp à choisir ; je vous renvoie à mon compte rendu de cet épisode dans Mao, L'Histoire inconnue pour plus de précisions.
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23

Wang Ming dit "le Moscovite chipoteur"

Messagepar laoshi » 23 Oct 2012, 07:37

Le livre refermé, je crois voir plus clair dans les intentions de Philippe Videlier qui, ne pouvant fermer les yeux sur les horreurs de la Révolution culturelle, semble néanmoins vouloir "sauver" le "jeune" Mao, voire le Mao de la maturité, l'exonérer de ses crimes et ce jusqu'au Grand Bond en avant compris...

Que Mao ait fait la Longue Marche allongé dans son palanquin, le lecteur n'en saura rien, il ne saura rien des traquenards tendus à Zhu-De (Petit Chien dit Rouge la Vertu) ou à Peng Dehuai (l'Ours Téméraire) présentés comme ses compagnons bien-aimés, il ne saura rien de la priorité accordée par Mao à la lutte contre les nationalistes au détriment de la lutte contre le Japon, rien des impôts révolutionnaires qui saignaient les paysans aux quatre veines à Yan'nan et ailleurs, il avalera au contraire le mythe de la sainte honnêteté de l'Armée rouge payant ses achats rubis sur l'ongle... Quant aux purges anti-AB, aux persécutions dont furent victimes tant de communistes sincères et autres rouages de la machinerie totalitaire, elles sont si édulcorées que le lecteur ne risque guère de voir écorné le mythe habilement construit par Mao lui-même...

Le traitement réservé par Philippe Videlier à Wang Ming est à cet égard très significatif. Philippe Videlier ne cite son nom ni dans le roman ni dans le glossaire ; il le désigne par le sobriquet de « Moscovite chipoteur », alors même que Wang Ming est chinois même s'il prend ses ordres à Moscou comme l'a fait si longtemps Mao lui-même. Cachant « un couteau derrière son sourire », à l'opposé de Mao qui, écrit le romancier « n'était pas du genre qui a du miel sur les lèvres et un poignard caché dans son giron », il tente de dissuader le chef des Redresseurs de torts de s'émanciper de la tutelle soviétique.


Philippe Videlier dans Dîner de gala p. 235 a écrit:
Quand il crut le moment adéquat, et parce qu'il n'était jamais sorti du pays, Mao Zedong agrippa un des bolcheviks à cent pour cent qui déambulait par là, un de ceux arrivés en avion avec le Serpent-Blanc, qui avait l'expérience de l'hiver moscovite, de l'hôtel Lux et tout le tralala, afin de lui faire part de ses cogitations. "Camarade, lui dit-il par tradition, j'aimerais bien créer le maoïsme. Qu'en pensez-vous ?
- Ah, bon !? dit l'autre, interloqué. Et pourquoi ?
[...]
- Mon idée est la suivante : le maoïsme est le marxisme chinois, ou le marxisme sinisé, qui constitue l'union de la vérité universelle du marxisme avec la pratique contrète de la révolution chinoise." Déboussolé par autant d'assurance, le Moscovite cherchait une porte de sortie. "Je vous suggère de remettre ça à plus tard, proposa-t-il. En y repensant avec plus de sérieux, vous verrez qu'il n'est pas nécessaire de créer un quelconque maoïsme.
- Je vous le dis franchement, conclut Mao le verbe haut, celui qui n'a pas son isme finit mal en général." Ce n'est que plus tard que le Moscovite chipoteur, confié à un docteur du Département des Affaires Sociales, fut pris de terribles maux de ventre.

Pour le lecteur, l'attitude de Mao apparaît comme une exigence légitime d'indépendance face aux prétentions impérialistes de Staline et celui qui ne connaît pas l'histoire de cette période ne risque pas de comprendre quel sort atroce Mao a réservé à Wang Ming ; il ne risque même pas de chercher dans une quelconque encyclopédie de quoi il est question puisque Philippe Videlier ne donne pas son nom : empoisonné à petit feu, Wang Ming vécut un véritable martyre...

En réalité, Wang Ming accusait Mao de vouloir "établir sa dictature personnelle" et le mettait au défi de justifier sa politique fort peu combative face aux Japonais. Cela faisait 7 ans que Mao occupait le poste de n° 1 du Parti sans aucun mandat officiel et il comptait bien réunir le Congrès pour faire avaliser son leadership sur le PCC. Le défi de Wang Ming, auquel risquait fort de se rallier le Congrès, tombait donc très mal pour Mao qui fit en sorte de neutraliser son adversaire.
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23

une interview de Philippe Videlier

Messagepar laoshi » 22 Fév 2013, 16:43

J'ai beaucoup regretté, de n'être pas à Paris au mois de septembre : Philippe Videlier était reçu à la librairie Tropiques, dans le XIV°. Il répondait aux question du libraire, Urbain Glandier.

J'aurais beaucoup aimé lui demander pourquoi il ne donnait pas même une estimation grossière du nombre des victimes du Grand Bond en avant alors qu'il accable si souvent son lecteur de détails superflus...

Quoi qu'il en soit, la vidéo est intéressante
laoshi
Avatar de l’utilisateur
laoshi
Administrateur
 
Messages: 3912
Inscrit le: 06 Juil 2011, 06:23


Retour vers romans et autres fictions

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité

cron