A la différence du verbe « chiner » au sens de « fréquenter les brocantes » ou de « critiquer quelqu’un », le verbe « chiner », au sens de « faire alterner des couleurs sur les fils de la chaîne de sorte qu'en les tissant se forme un dessin », est bien dérivé du mot « Chine ». C'est d'après le modèle des tissus de Chine qu'ont été créées ces étoffes au XVIII°.
En ce sens, « chiner » se dit 染成或织成云纹彩色 [rǎn chéng huò zhī chéng yún wén cǎisè] (彩 est l'équivalent de 采 [cǎi] couleurs vives ; multicolore ; bigarré ; bariolé ; diapré).
Les mots dérivés sont :
« chiné » (nom ou adjectif), pour désigner un tissu « dont la chaîne est composée de fils de différentes couleurs », CI propose 斑驳 [bān bó] ; mon dictionnaire, 杂色的,云纹的[zá sè de,yún wén de ]
« chinage » pour désigner le tissage ou la teinture d'une étoffe en différentes couleurs, 云纹染色 // 云纹织造 [yún wén rǎn sè // yún wén zhī zào]
« chineur » pour désigner un « ouvrier qui applique la couleur sur les écheveaux au moyen de rouleaux cannelés » 云纹印染工 [yún wén yìnrǎn gōng]
et « chinure » pour désigner « l’aspect de ce qui est chiné » 云纹 [yún wén]