Joshua Wong, le jeune défenseur de la démocratie à Hong Kong qui a fondé le mouvement Demosisto, devait participer à la commémoration d'un massacre d'étudiants survenu il y a 40 ans à Bankgkok, a été intercepté à son arrivée à l'aéroport et détenu par la police pendant une douzaine d'heures avant d'être renvoyé à Hong Kong.
Le jeune homme, déjà condamné à des travaux d'intérêt général pour sa participation à la révolution des parapluies, peut s'estimer heureux de n'avoir pas connu le sort des Hongkongais récemment "disparus" en Thaïlande et remis aux autorités de Pékin en violation évidente du principe "un pays, deux systèmes".
Son arrestation témoigne en tout cas du pouvoir grandissant du PCC à l'extérieur de la Chine. Désormais, les militants des droits de l'homme sont indésirables un peu partout dans le monde, qu'ils soient en butte à la répression physique, aux arrestations arbitraires ou, comme en France, réduits au silence et ignorés par les autorités soucieuses de se concilier les bonnes grâces (commerciales) de Pékin.
Joshua Wong a à peine vingt ans, mais il donne une leçon de courage à ses concitoyens et à tous les si prompts à faire le koutou devant Xi Jinping (faire le koutou = se prosterner à genoux, tête frappant bruyamment le sol, devant l'Empereur en signe de soumission).
Joshua Wong ne désarme pas, il affirme qu'il participera au rassemblement thaïlandais en visio-conférence à partir de Skype ... si les autorités ne parviennent pas à l'en empêcher !
Badiucao lui a consacré l'une de ses œuvres iconoclastes