Petit panorama de la politique religieuse chinoise

l'idée de ce forum m'a été inspirée par l'action d'Ai Weiwei concernant les disparus du Sichuan, je vous propose d'y donner le nom de chacun des dissidents emprisonnés, disparus ou libérés dont vous aurez des nouvelles

Petit panorama de la politique religieuse chinoise

Messagepar laoshi » 06 Avr 2017, 07:10

Emmanuel Lincot explique, dans le MOOC (cours de la semaine 6), que la Chine est « le creuset de nouvelles spiritualités ». Il est vrai que la destruction de la culture chinoise par le régime communisme a laissé un immense vide spirituel dans le pays, vide qu'ont tenté de compenser les autorités dès le temps de l'Ouverture.

Emmanuel Lincot a écrit:La Chine c’est aussi peut-être l’éveil de nouvelles spiritualités, de nouvelles formes de syncrétisme religieux comme nous l’avons dit par ailleurs, entre le christianisme et le confucianisme, mais aussi entre le lamaïsme tibétain et les cultures taoïstes chinoises.


Mais ce syncrétisme ne signifie pas, malheureusement, que les fidèles des différentes religions aient la liberté de pratiquer leur culte en Chine. Je vous propose donc un petit panorama de la politique religieuse chinoise une petite synthèse réalisée à partir des informations que je collecte au jour le jour sur l'actualité chinoise.


LE FALUN GONG

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Le besoin d’un « supplément d’âme » a en effet conduit les autorités chinoises à restaurer certaines croyances traditionnelles. Dès 1992, elles ont encouragé la pratique du Falun Gong (une école conjuguant la pratique du qigong et de la méditation) vers lequel les Chinois se sont tournés en masse jusqu’à ce que le nombre des pratiquants soit perçu comme un danger par le PCC. En 1999, Jiang Zemin a donc décidé d’éradiquer ce mouvement. Les adeptes du Falun Gong, arrêtés par centaines de milliers à l’époque, restent les principales victimes de la répression du PCC contre les « cultes pervers ». Ils figurent en bonne place dans le vivier des prisonniers de conscience dans le lequel puisent certains chirurgiens peu scrupuleux pour leurs transplantations d’organes.

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Liao Yiwu, l’auteur de Dans L’Empire des ténèbres, dit avoir été témoin d'une de ces curieuses pratiques hospitalières au cours de ses quatre ans de détention : l'un de ses codétenus, extrait de sa cellule pour un prélèvement d'organes de son vivant, a été sauvé in extremis de la mort... les médecins s’étaient rendus compte à la dernière minute qu'ils avaient fait erreur sur la personne et qu'il n'était pas le donneur compatible qu'ils avaient choisi. Le Parlement européen a adopté une résolution exigeant la fin de cette pratique scandaleuse le 12 décembre 2013 mais l’opinion internationale semble relativement indifférente à ces persécutions… Je m’étonne toujours, quant à moi, que nous soyons si prompts à fermer les yeux sur les victimes quand elles ne correspondent pas à nos attentes ! Les avocats des adeptes du Falun Gong, comme Gao Zhisheng ou Jiang Tianyong par exemple, sont eux-mêmes victimes de la répression la plus féroce.



LE CHRISTIANISME

Après la voie du Falun Gong, c’est vers le christianisme, singulièrement vers les sectes évangélistes, que les Chinois en mal de spiritualité se sont tournés en masse et il n’était pas rare, au temps de l’Ouverture, de voir des municipalités financer la construction d’églises sur leur sol. Il en va bien autrement aujourd’hui et, depuis le lancement de la campagne de 2013 Trois rectifications et une démolition, la répression frappe durement les chrétiens : destruction de milliers de croix au Zhejiang, « messes trop fréquentées » frappées d’illégalité en 2015, et maintenant obligation d’installer des caméras dans les lieux de culte et à leurs abords, tout concourt à marginaliser les chrétiens, qu’ils appartiennent au mouvement des églises souterraines ou à l’église officiellement reconnue. Un fait divers tragique, survenu à Zhumadian au Henan le 19 avril 2016, pendant les travaux de démolitions de l’église, témoigne de la violence des autorités : comme le fameux "tank man", le pasteur et sa femme, Ding Cuimei, se sont avancés devant le bulldozer en espérant l'arrêter ; le chef de chantier a alors ordonné à son employé d'avancer en disant qu'il prenait sur lui la responsabilité des conséquences. Le pasteur, qui a réussi à se libérer des gravats, a appelé les secours. Curieusement, la police a mis beaucoup plus longtemps que de coutume avant d'arriver sur les lieux... Ding Cuimei est morte étouffée par le poids des terres....
Comme pour les adeptes du Falun Gong, les tribunaux ont la main lourde ; un exemple parmi d’autres : 14 ans de prison pour le pasteur Bao Guohua, 12 pour sa femme, Xing Wenxiang, en février 2016, sans compter la confiscation d'une somme exorbitante, 600,000 renminbi pour chacun des deux prévenus ; ils ne faisaient pas partie d'une église souterraine mais ils s'étaient opposés à la campagne de destruction des croix du Zhejiang, et, en particulier la croix de leur propre église.



L’ISLAM


La question de l’islam est évidemment compliquée par celle du terrorisme. Ursula Gauthier rapportait dans L’Obs du 18 novembre 2015 les vexations auxquelles étaient soumis les musulmans du Xinjiang.

Quelques exemples :


une série de prénoms musulmans traditionnels sont désormais prohibés, ceux qui les portent doivent en changer... Les restaurants ouïgours sont maintenant tenus d’offrir à leur clientèle de l’alcool et des cigarettes... Les fonctionnaires sont tenus de manger publiquement pendant le ramadan… Tout barbu est bien entendu suspect d’extrémisme religieux, ainsi que toute femme portant le foulard islamique... Et maintenant, est suspecté d’extrémisme tout jeune qui arrête le tabac ou qui refuse de boire une bière…


Cet article lui vaudra, vous le savez sans doute, d’être expulsée de Pékin !
Les choses ne se sont pas arrangées depuis lors, évidemment. La radicalisation des interdits, qui pousse les populations musulmanes à la surenchère, est régulièrement dénoncée par les intellectuels et les avocats des droits de l’homme. Bien qu’il n’ait jamais fait de prosélytisme pour la religion musulmane, l’universitaire Ilham Tothi, dont M. Lincot parle dans son cours, fait les frais de la politique répressive, il a été condamné à la prison à vie en 2014.

Quinze nouvelles règles sont entrées en vigueur le 29 mars après leur adoption par le Comité permanent du parlement régional :


Le Monde a écrit:

Télévision d’Etat obligatoire
Certaines de ces règles en recoupent d’autres qui existent déjà, et ont par le passé été expérimentées à l’échelle de localités. Par exemple, dans la région de Kashgar, des patrouilles de fonctionnaires ouïgours accompagnées de policiers se livrent déjà régulièrement à des inspections vestimentaires à domicile ou dans la rue. De même, elles peuvent vérifier le contenu des bibliothèques, des ordinateurs ou des téléphones portables en quête de tout contenu « illicite ». Cette nouvelle législation s’appliquera désormais dans l’ensemble de la région autonome. La qualification reste floue d’une barbe « anormalement longue » ou d’un voile trop couvrant ou intégral – les veuves ouïgoures en portent un en laine qui recouvre traditionnellement l’ensemble du visage – qui attesteraient d’un « comportement radical ». La décision est laissée à l’appréciation d’un système judiciaire sous contrôle. Une autre règle désigne comme « radical » le « refus de regarder la télévision d’Etat ou écouter la radio d’Etat ». Enfin, ne pas réduire le champ du halal à la seule nourriture...


L'article complet est malheureusement payant.


LE BOUDDHISME

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Comme chaque année le 28 mars, les Chinois viennent de célébrer la Journée d’émancipation des serfs du Tibet en souvenir du 28 mars 1959, date où Zhou Enlai a proclamé la fin du Gouvernement du Tibet. Elle apparaît bien plutôt aux Tibétains d’aujourd’hui comme la date inaugurale d’une nouvelle forme de servage, celle de la mise sous tutelle de la culture tibétaine, de sa langue et de la religion bouddhiste. La volonté de "faire du passé table rase", chère au PCC, ne se dément pas au Tibet. En dépit de l'inscription des sites concernés au patrimoine mondial de l'UNESCO, les autorités chinoises, sous couvert de modernisation, sont en train de détruire méthodiquement les fondements architecturaux de la culture tibétaine.

Destruction, le 7 Mai 2013, dans l'effroi le plus total des populations tibétaines, de l'un des plus précieux monastères du Tibet. Le monastère Kathok Gonpa - Kathok Dorje Den - édifié il y a 840 ans, aux environ de 1159-1162, dans la province du Kam - Pour comparaison, la cathédrale Notre-dame à Paris fête ses 850 ans, et, c'est à un symbole semblable que s'en prirent les autorités chinoises en y mettant le feu - hébergea en son sein, et, dans ses alentours immédiats quelques 180.000 moines et pratiquants. Kathok Gonpa est considéré dans le bouddhisme tibétain comme le plus sacré des monastères. Sa renommée et sa préciosité inégalées en font un trésor à l'image de Bodh Gaya en Inde.


Pour les Tibétains, sous couvert de rénovation, c’est Lhassa qu’on assassine comme en témoigne déjà cet article du Monde daté 2013. Bien que l'article soit un peu long, je vous conseille vivement de prendre le temps de le lire in extenso.

La destruction de Larun Gar, dont vous trouverez un compte rendu dans Le Monde et dans le New York Times est le dernier avatar de cette politique de la pelleteuse qui complète le dispositif répressif de plus en plus violent mis en oeuvre en Chine.

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Re: Petit panorama de la politique religieuse chinoise

Messagepar mandarine » 06 Avr 2017, 17:17

Merci pour cette synthèse bienvenue en ce temps Pascal.
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Re: Petit panorama de la politique religieuse chinoise

Messagepar laoshi » 10 Avr 2017, 17:13

je suis en train de lire The Tragedy of Liberation, de Frank Dikötter, dont nous avons déjà parlé ici. Le livre n'est malheureusement pas traduit en français. Il montre que les persécutions d'aujourd'hui sont directement inspirées de la politique des années 50...
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Re: Petit panorama de la politique religieuse chinoise

Messagepar laoshi » 26 Avr 2017, 08:21

Cinq chrétiens ont été arrêtés au Xinjiang pour avoir participé à un groupe d'études sur la Bible. Ils plaident non coupables. Pour en savoir plus en anglais.
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les prénoms interdits au Xinjiang

Messagepar laoshi » 28 Avr 2017, 07:45

Ursula Gauthier avait été accusée de diffuser des rumeurs mensongères pour l'avoir révélé il y plusieurs mois déjà, cette fois, la nouvelle est officielle, 29 prénoms à forte connotation politico-religieuse comme “Muhammad,” ”Jihad”, “Islam”, “Imam,” ”Hajj,” ”Turknaz,” ”Azhar”, “Wahhab”, “Saddam,” ”Arafat,” Medina”, “Cairo” sont bannis au Xinjiang : aucun nouveau-né ne peut désormais se les voir attribuer. Voir, à ce sujet, China Digital Times
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prénoms interdits au Xinjiang

Messagepar laoshi » 28 Avr 2017, 08:53

L'Express consacre à son tour un article à l'interdiction des prénoms à connotation politico-religeuse au Xinjiang.
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Les cérémonies du mois sacré interdites au Tibet

Messagepar laoshi » 20 Juin 2017, 14:36

Xi Jinping renoue décidément avec les pratiques liberticides de la Révolution culturelle à cette différence près qu'il évite soigneusement le chaos : la répression religieuse n'a sans doute jamais été aussi sévère depuis l'Ouverture. Après les musulmans du Xinjiang, contraints de manger publiquement pendant le ramadan, privés du droit de choisir le prénom de leurs enfants, c'est au mois sacré des Tibétains qu'il s'attaque.

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Des enfants brûlant de l'encens au Monastère de Gomar Gompa à Repkong, au Tibet (photo Frederic J. Brown/AFP)


France Tibet a écrit:Pékin n’autorise pas les pratiques du mois du Bouddha au Tibet

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la lettre interdisant d’observer Sakadawa à tous les étudiants et professeurs, tamponnée avec le sceau de l’école mais reçu des autorités de Pékin.

Source The Tibet Post International

Des sources au Tibet ont rapporté que les autorités chinoises ont encore imposé des restrictions aux libertés religieuses en refusant aux étudiants, aux enseignants et à la faculté des vacances pendant Sakadawa, le mois sacré du Bouddha et interdisant l’observance même à la maison.
Dans les nouveaux rapports qui font écho à la Révolution culturelle, le Bureau chinois de l’éducation a interdit aux enseignants, aux étudiants et aux parents de célébrer Sakadawa et interdit toute manifestation religieuse au sein des écoles et des foyers. Des peines sévères ont été ordonnées en cas de violations de cette règle.
Une école a reçu ces ordres par lettre, estampillée avec le sceau de l’école : « Pour tous les étudiants, les enseignants et les tuteurs, ila été ordonné que les jours de congé pour l’observance religieuse pendant Sakadawa sont strictement interdits. Toutes les familles sont invitées à continuer l’école et le travail comme d’habitude. La croyance des étudiants dans les superstitions et la pratique de la religion sont strictement interdites. »
Une autre source locale, parlant sous couvert de l’anonymat, a déclaré: « Ici, les parents et les employés de l’école ont été informés avant que Sakadawa n’ait commencé qu’ils n’auraient pas de congés pendant le mois du Bouddha et que même la pratique personnelle n’était pas autorisée. »
« Que les étudiants ne soient pas autorisés à pratiquer la religion n’est pas une nouveauté. Certains parents emmèneraient encore leurs enfants dans les monastères et les observances religieuses pendant les fêtes. Cette année, non seulement les parents ne sont même pas autorisés à observer les jours saints à la maison, mais des sanctions strictes ont été ordonnées, ce qui est vraiment nouveau. »
Ces ordres mettent en doute l’adhésion de la Chine à sa propre Constitution, car la liberté de religion et les droits des minorités sont garantis par l’article 36 de la Constitution qui stipule : « Aucun organe de l’État, organisation publique ou personne ne peut obliger les citoyens à croire ou non en une religion, ni discriminer les citoyens qui croient ou ne croient pas en aucune religion ».
Le Tibet a été envahi par le régime communiste chinois à partir de 1949. Depuis cette époque, plus de 1,2 million sur 6 millions de Tibétains sont morts en conséquence directe de l’invasion de la Chine et de l’occupation continue du Tibet. Plus de 6 000 monastères ont été détruits, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide, incluant le meurtre, les massacres, la torture, le viol, la famine, les privations extrêmes, les marches forcées, l’asservissement, la violence brutale et l’extermination systématique ont été dénoncés partout dans le pays. Le régime communiste continue d’appeler cela une «libération pacifique» et clame que les «Tibétains vivent dans un paradis socialiste maoïste».
Traduction France Tibet.
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Quand Xi Jinping prend la place de Jésus

Messagepar laoshi » 16 Nov 2017, 18:50

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Les portraits de Xi Jinping doivent remplacere ceux du Chris

Messagepar laoshi » 13 Déc 2017, 10:29

Olivier Bault, dans REINFORMATION.TV, a écrit:
En Chine, le pouvoir communiste veut obliger les chrétiens à remplacer les images de Jésus par des portraits du président Xi Jinping

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Dans la province chinoise du Jiangxi, les autorités ont décidé de forcer les chrétiens « ignorants » à adorer l’Etat et le Parti plutôt que Dieu. Pour les convertir du christianisme au communisme, on leur refuse des aides sociales s’ils ne remplacent pas leurs images de Jésus par des portraits du président et secrétaire général du Parti communiste Xi Jinping. Le christianisme est en pleine expansion en Chine, et le régime communiste chinois y voit une menace pour le culte de la personnalité qu’il est en train de développer autour de la personne de Xi Jinping.

Xi Jinping veut remplacer Jésus-Christ au centre des demeures chrétiennes de Chine

L’argument des aides sociales est particulièrement puissant dans cette province du Jiangxi qui est particulièrement pauvre, puisque 11 % de son million d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. C’est aussi une région plus christianisée que la moyenne, avec 10 % de chrétiens. Comme à l’époque de Mao, c’est donc le portrait du chef du Parti communiste que les autorités veulent voir à la place des croix, des images religieuses et des bibles au centre des demeures. Sous Xi Jinping, le PCC s’est fixé comme objectif d’éradiquer la pauvreté d’ici à 2020, et il semble donc qu’il souhaite utiliser ce programme pour renforcer son emprise totalitaire sur la société. Or selon certaines estimations, les chrétiens seraient plus nombreux en Chine que les 90 millions de membres du Parti.

Pas d’aides sociales pour les chrétiens démunis qui refuseront d’accrocher le portrait du Xi Jinping à la place de la croix

Le South China Morning Post affirme tenir des réseaux sociaux et aussi de conversations avec des villageois et des fonctionnaires locaux ses informations sur la politique d’incitation à remplacer les images chrétiennes par des portraits de Xi Jinping. Selon le journal, environ 600 villageois de la commune de Huangjinbu auraient déjà accepté de se débarrasser de leurs images chrétiennes pour pouvoir obtenir de l’aide. D’après le responsable de la lutte contre la pauvreté de Huangjinbu, cité par le China Morning Post, cette campagne durerait déjà depuis le mois de mars. « De nombreux ménages pauvres ont plongé dans la pauvreté à cause d’une maladie dans la famille », a-t-il expliqué, « certains ont décidé de croire en Jésus pour guérir de leur maladie. Nous avons essayé de leur dire que tomber malade est un phénomène physique et que ceux qui peuvent vraiment les aider, ce sont le Parti communiste et le Secrétaire général Xi [Jinping] ».

A Huangjinbu, il y a environ 5 ou 6.000 familles chrétiennes, ce qui représente à peu près le tiers des habitants. Selon le fonctionnaire communiste, plus de 1.000 portraits de Xi Jinping ont été distribués et ils sont tous accrochés aux murs des demeures concernées. Il précise toutefois qu’on ne demande aux habitants de retirer les symboles chrétiens que dans la pièce centrale de leur habitation, où doit se trouver un portrait de Xi Jinping pour qu’ils aient devant les yeux un rappel de la bienveillance du Parti à leur égard.

Dans la même province du Jiangxi, des croix ont aussi été retirées des églises cette année. Ce mouvement s’inscrit dans une politique nationale de lutte contre la propagation du christianisme et de « sinisation » des religions afin de les adapter à l’idéologie communiste.


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