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Lu Yuyu, lauréat du prix RSF-TV5 Monde 2016,

MessagePublié: 20 Août 2017, 18:13
par mandarine
Lu Yuyu :J'apprends qu'il avait reçu le prix RSF-TV5 Monde 2016.
J'ai peut-être zappé quelque chose auparavant...

Chine: Lu Yuyu, prix RSF-TV5 Monde, condamné à quatre ans de prison



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Le journaliste-citoyen Lu Yuyu, prix RSF-TV5 Monde 2016, a été condamné à quatre ans de prison pour avoir documenté les mouvements sociaux en Chine. RSF dénonce la guerre menée par les autorités de Pékin contre les journalistes-citoyens.

La justice chinoise a condamné à quatre ans d'emprisonnement le journaliste-citoyen Lu Yuyu, lauréat du prix RSF-TV5 Monde 2016, qui répertoriait dans un blog les manifestations et mouvements sociaux, en hausse ces dernières années en Chine. Le tribunal de Dali, dans le Yunnan (sud-ouest), l’a reconnu coupable d'avoir "attisé des querelles et provoqué des troubles”, un motif flou que les autorités chinoises utilisent à dessein pour réprimer les voix hostiles au régime.


"Lu Yuyu n’a commis aucun crime, il mériterait plutôt une médaille! Il a fait un travail extraordinaire de compilation et de mise en perspective d'informations éparses sur Internet, c’est l’essence même du journalisme-citoyen, s’indigne Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de RSF, qui dénonce dans ce verdict "le dernier épisode d’une campagne de répression menée par le régime de Pékin contre tous ceux qui défendent les droits du peuple face à la violence de l’appareil d’Etat, et notamment la liberté d’information.”


30 000 mouvements sociaux dans toute la Chine


Expropriations forcées, faillites d’usines, conditions de travail: ces dernières années, la Chine connaît une flambée de grèves et de manifestations qui témoignent de tensions économiques et sociales grandissantes. Mais dans ce pays à l’échelle d’un continent, il est difficile pour les contestataires de se coordonner, ou même de se tenir au courant de ce qui se passe dans d'autres villes, d’autres provinces.


Ancien travailleur migrant lui-même, né en 1979 dans la province de Guizhou, Lu Yuyu avait décidé de remédier à ce phénomène de dilution et donner une image exhaustive des mouvements sociaux. En 2012, après une brève arrestation pour une manifestation contre la corruption des officiels, il fonde le blog "Not News" (wickedonna.blogspot.com) avec des comptes associés sur les réseaux sociaux.


Entre 2012 et 2016, Lu Yuyu et sa compagne Li Tingyu auraient ainsi documenté sur leur site quelque 30 000 mouvements sociaux et manifestations ouvrières dans toute la Chine. Ce travail leur a valu le prix 2016 de la liberté de la presse Reporters sans frontières–TV5 Monde dans la catégorie journalistes-citoyens.


Enlevés par des agents en civil


Le 16 juin 2016, les deux journalistes citoyens avaient été brutalement enlevés par des agents en civil, maintenus au secret une semaine et privés des services d’un avocat durant trois semaines, au mépris de la loi pénale chinoise. L’été dernier, Lu Yuyu a aussi subi des violences en détention qui l’avaient poussé à faire une grève de la faim.


Lu Yuyu peut en théorie faire appel de sa condamnation, mais l’espoir est infime. En Chine, moins d’une personne sur 1000 est acquittée lors d’un procès criminel, et le pourcentage se rapproche de zéro quand il s’agit d’un journaliste-citoyen.


Sa compagne Li Tingyu, née en 1991, a pour sa part été jugée lors d’une audience non publique le 20 avril dernier, après avoir été forcée à récuser son avocat ; à la suite de quoi elle a été assignée à résidence sans qu’un verdict soit prononcé.


La Chine, 176e sur 180 pays dans le Classement RSF de la liberté de la presse, détient dans ses geôles plus de 100 journalistes et cyber-journalistes.


https://rsf.org/fr/actualites/chine-lu- ... -de-prison

Rapport sombre d'Ottawa sur les droits en Chine

MessagePublié: 20 Août 2017, 18:25
par mandarine
Le Canada et la Chine sont en désaccord sur le rôle des droits de la personne dans toute entente future: le Canada affirme que l’enjeu est lié aux engagements économiques, tandis que la Chine soutient qu’il s’agit absolument d’éléments distincts.


Courageux les Canadiens !



Rapport sombre d'Ottawa sur les droits en Chine
Par Mike Blanchfield, La Presse canadienne La Presse Canadienne
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OTTAWA — Le respect des droits de la personne en Chine a décliné au cours des deux dernières années, notamment dans le contrôle exercé sur les médias et la répression de dissidents politiques, indique un rapport interne du gouvernement du Canada.

Ce constat se trouve dans le plus récent rapport sur les droits de la personne en Chine, complété en janvier par Affaires mondiales Canada.

Le document, obtenu par La Presse canadienne grâce à la Loi sur l’accès à l’information, affirme que la tendance générale se poursuit dans une direction «résolument négative» malgré certains éléments positifs au cours des deux dernières années.

Le gouvernement Trudeau a déjà dit publiquement qu’il n’hésiterait pas à discuter des droits de la personne avec la Chine, mais le rapport va au-delà des généralités, détaillant ce qui est perçu comme un recul sur les droits humains.

Le Canada et la Chine poursuivent par ailleurs des discussions exploratoires sur un possible accord de libre-échange.

Le Canada et la Chine sont en désaccord sur le rôle des droits de la personne dans toute entente future: le Canada affirme que l’enjeu est lié aux engagements économiques, tandis que la Chine soutient qu’il s’agit absolument d’éléments distincts.

Le document interne du gouvernement fédéral détaille des craintes basées sur ses propres recherches et analyses, incluant des menaces à la liberté d’expression.

«En mars 2016, le président Xi Jinping a fait le tour des principales chaînes d’information chinoises pour dire aux journalistes que les médias devaient servir le Parti et suivre le leadership du Parti», indique le rapport.

«Sina et Tencent (deux des plus importantes entreprises de l’internet en Chine) ont reçu l’ordre de ne plus publier du contenu original d’information, autorisant seulement les médias de l’État à le faire.»

Reprenant des informations de divers groupes sur l’emprisonnement et l’expulsion de journalistes, le rapport souligne aussi des inquiétudes sur la liberté politique et la liberté de religion.

Des églises auraient été détruites et des croix auraient été retirées «sous le prétexte du retrait de « structures illégales » ne respectant pas les zonages et les normes de construction».


http://journalmetro.com/actualites/nati ... -en-chine/