Yang Tongyan, après Liu Xiaobo

l'idée de ce forum m'a été inspirée par l'action d'Ai Weiwei concernant les disparus du Sichuan, je vous propose d'y donner le nom de chacun des dissidents emprisonnés, disparus ou libérés dont vous aurez des nouvelles

Yang Tongyan, après Liu Xiaobo

Messagepar laoshi » 09 Nov 2017, 12:54

Yang Tongyan, membre de l'Independent Chinese Pen Centre, comme Liu Xia, avait reçu en 2008 le prix Freedom to Write décerné par le PEN America. Il est mortil y a deux jours, à 56 ans, pratiquement dans les mêmes conditions que Liu Xiaobo, après avoir purgé la quasi intégralité d’une peine de prison de 12 ans.

Autorisé à recevoir un traitement hospitalier alors qu’il souffrait d’un cancer en phase terminale mais empêché de se rendre à l’étranger pour y recevoir le traitement de pointe que son état exigeait, il est décédé à peine trois mois après avoir été opéré d’une tumeur de cerveau. Il rejoint ainsi la longue cohorte de ceux que le régime élimine à petit feu par les conditions d’incarcération auxquels ils sont contraints : Yang Tongyan aurait été contraint aux travaux forcés dans un environnement toxique pendant 8 à 10 heures par jour en 2007 et sa santé se serait détériorée au cours de son séjour en prison (il souffrait par ailleurs de diabète, d’arthrite et d’hypertension artérielle). En décembre 2012, ses proches avaient demandé sa libération pour raisons médicales, mais cette requête avait été rejetée.

Yang Tongyan a été arrêté le 25 décembre 2004 pour « incitation à la subversion ». Remis en liberté sous caution, officiellement arrêté le 20 janvier 2006, il avait été condamné à huis clos à douze ans d’emprisonnement par le tribunal populaire intermédiaire de Zhenjiang quelques mois plus tard.
Sa condamnation a été motivée par ses écrits favorables au changement politique et démocratique en Chine. Il a aussi été accusé de redistribuer à des dissidents emprisonnés et à leurs familles de l’argent reçu de l’étranger. Pour sa défense, Yang Tongyan a fait valoir qu’il avait simplement exercé son droit à la liberté d’expression pour faire connaître son aspiration à la démocratie. Il a ajouté que l’utilisation de fonds reçus de l’étranger relevait de l’aide humanitaire.
À plusieurs reprises, Yang s’est vu proposer d’être libéré s’il acceptait de signer des « aveux » confessant ses crimes présumés, mais il a toujours refusé. » Source Amnesty International. Seul le Figaro semble, pour le moment, avoir repris la nouvelle.
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