Hu Jia prix Sakharov en 2008

l'idée de ce forum m'a été inspirée par l'action d'Ai Weiwei concernant les disparus du Sichuan, je vous propose d'y donner le nom de chacun des dissidents emprisonnés, disparus ou libérés dont vous aurez des nouvelles

Hu Jia prix Sakharov en 2008

Messagepar laoshi » 08 Juil 2011, 08:51

On apprenait, le 26 juin 2011, à la veille du voyage de Wen Jiabao en Angleterre et en Allemagne, la libération de Hu Jia, prix Sakharov 2008. Hu Jia vien de purger trois ans de prison.

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, voici quelques éléments biographiques :

Après l’ignominieuse capitulation de la France des Droits de l’homme devant les Droits de l’argent qui a souillé les Jeux Olympiques de 2008, les députés européens avaient eu à cœur de résister aux pressions économiques et politiques dont Pékin sait admirablement jouer… Ils avaient attribué le prix Sakharov 2008 à Hu Jia. Voici l’article du Monde qui l’annonçait :

Le Monde a écrit:
Le prix Sakharov 2008 pour la liberté de pensée a été décerné au dissident chinois Hu Jia, jeudi 23 octobre [2008], en dépit des pressions exercées par la Chine sur les eurodéputés. Ce prix, décerné par le Parlement européen, récompense depuis vingt ans des personnalités ayant marqué de leur empreinte le combat en faveur des droits humains.
Pékin a immédiatement fait part de son "fort mécontentement". Un porte-parole du ministère des affaires étrangères a qualifié Hu Jia de "criminel emprisonné en Chine" et rappelé les "démarches répétées" des autorités chinoises pour faire obstacle à cette distinction. Ce porte-parole a toutefois jugé que la décision des eurodéputés n'affecterait pas le sommet Asie-Europe qui s'ouvre vendredi à Pékin.
Au cours des derniers jours, des représentants du gouvernement chinois ont exercé de nombreuses pressions sur les eurodéputés pour empêcher que ce prix soit décerné au dissident. Dans une lettre du 16 octobre au président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, dont l'AFP a obtenu copie, l'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, Song Zhe, avait averti que "si le Parlement européen devait décerner ce prix à Hu Jia, cela heurterait inévitablement le peuple chinois et détériorerait sérieusement les relations entre la Chine et l'UE".

"HU SERAIT TRÈS HEUREUX S'IL LE SAVAIT"

Hu Jia, 35 ans, a été condamné en avril, à l'issue d'une journée de procès, à trois ans et demi de prison pour tentative de subversion pour des propos publiés sur Internet et des entretiens accordés à la presse étrangère. Avant sa condamnation à la prison, il avait déjà passé de nombreux mois en résidence surveillée avec sa femme et son enfant. "Enfin une bonne nouvelle, a déclaré son épouse, Zeng Jingyan, contactée par le bureau de Reuters à Pékin. Hu serait très heureux s'il le savait." Zeng a rendu visite mercredi soir à son époux, qui a été transféré le 10 octobre dans une "prison modèle" de Pékin, après avoir purgé une première partie de sa peine dans une prison de Tianjin, le grand port situé au sud de la capitale. M. Pöttering a affirmé que Hu souffrait d'une cirrhose du foie et qu'à sa connaissance, il n'avait pas accès à des soins médicaux adaptés.

Nombre de personnalités ont salué la figure de Hu Jia, "un défenseur des droits de l'homme dont l'engagement en faveur de la liberté d'expression et sur les questions sociales est emblématique", selon la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade. "Je suis intervenue personnellement, à plusieurs reprises, auprès des autorités chinoises, pour demander la libération de M. Hu Jia", a poursuivi la secrétaire d'Etat.
Outre Hu Jia, l'opposant biélorusse Alexandre Kozouline et l'abbé congolais Abbot Apollinaire Malu Malu étaient également en lice pour le prix Sakharov 2008. La récompense sera solennellement remise à Strasbourg, le 17 décembre, lors de la session du Parlement européen qui sera aussi l'occasion de célébrer les 20 ans de ce prix, auparavant décerné à Nelson Mandela, la militante birmane Aung San Suu Kyi ou l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan


[color=#004080]La nouvelle de l'attribution du prix Sakharov à Hu Jia aurait dû faire l'unanimité, un nouvel article du Monde révélait malheureusement que certains partis, dont on attendrait précisément qu'ils soient les champions des Droits de l'homme, avaient préféré s'abstenir :

Le Monde du 25 octobre 2008 a écrit:Le Parlement européen a décerné le prix Sakharov pour les droits de l'homme au dissident chinois emprisonné Hu Jia. Par ce geste justifié, il récompense les efforts du plus connu et de l'un des plus courageux militants pour la cause des libertés en Chine. Et il fait preuve de plus d'audace que le comité Nobel : il y a quelques jours, celui-ci avait retenu Hu Jia dans la liste des personnalités sélectionnées pour le prix Nobel de la paix, mais il avait finalement cédé aux pressions diplomatiques de Pékin et renoncé à l'honorer.

Les parlementaires de Strasbourg en ont jugé autrement, à l'exception regrettable des socialistes et des communistes, qui ont préféré s'abstenir. Honorer Hu Jia, qui risque fort de languir jusqu'à la fin de sa peine de trois ans et demi dans une prison pékinoise, fait justice à cet homme de 35 ans qui n'a pas hésité à prendre, depuis des années, des risques considérables pour défendre le droit des opprimés, des laissés-pour-compte, des malades du sida et des Tibétains. Au point de commettre l'irréparable, vu de Pékin : la critique sans détour des abus du système de parti unique faite auprès des médias étrangers, ce qui lui a valu d'être embastillé pour "subversion du pouvoir d'Etat".

C'est donc un camouflet que le Parlement européen a infligé à cette Chine qui se flatte d'avoir retrouvé la place qu'elle estime être en droit d'occuper à nouveau sur la scène internationale. Un camouflet d'autant plus cinglant qu'il se produit à la veille de la réunion à Pékin du sommet Asie-Europe. En cela, le prix Sakharov à Hu Jia ne manquera pas de susciter d'amères réactions de la part des autorités de Pékin et de provoquer l'indignation d'une mouvance antioccidentale dont les tenants prônent la défense sourcilleuse des valeurs de la culture et de l'histoire chinoises.

Le pouvoir chinois, qui ne tolère pas que l'Occident puisse lui donner des leçons, a d'ailleurs fustigé le choix du Parlement européen, qualifié avec mépris de "grave interférence" dans ses affaires intérieures. Il est cependant douteux que cette récompense à un "ennemi" du régime change quoi que ce soit en matière de droits de l'homme. Sur ce terrain, le dialogue risque fort de rester au point mort entre les pays de l'Ouest et l'empire du Milieu. Malheureusement.


Hu Jia et sa femme Zeng Jinyan, elle aussi militante des Droits de l'homme en 2007 :
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Hu Jia libéré le 26 juin 2011

Messagepar laoshi » 08 Juil 2011, 09:56

Voici comment Le Monde rend compte de sa libération.

Le Monde du 26 juin 2011 a écrit:Un des dissidents chinois les plus connus, Hu Jia, a été libéré, dimanche 26 juin, après avoir passé trois années en prison. "Après une nuit sans sommeil, Hu Jia est arrivé chez lui à 2 h 30 du matin. Tranquille, très heureux. Il a besoin de se reposer. Merci à tous", a écrit sa femme, Zeng Jinyan, également militante des droits de l'homme, sur son compte Twitter.

Hu Jia, 37 ans, avait été condamné à trois ans et demi de prison en avril 2008, quelques mois avant les Jeux olympiques, pour tentative de subversion en raison de ses propos publiés sur Internet et de ses entretiens accordés à la presse étrangère. Il a purgé la quasi-totalité de sa peine de prison. Il s'était heurté au pouvoir communiste pour avoir défendu les malades du sida, l'environnement et le mouvement pour la démocratie de la place Tiananmen.

Il est le deuxième dissident célèbre – Hu Jia a souvent été cité pour le prix Nobel de la paix depuis sa condamnation – à être libéré par les autorités chinoises en quelques jours. Mercredi soir, l'artiste Ai Weiwei avait été relâché sous caution, après près de trois mois de mise au secret. Ces deux libérations interviennent quelques jours avant la visite du premier ministre Wen Jiabao en Grande-Bretagne et en Allemagne.

LIBERTÉ DE PAROLE LIMITÉE

Comme Ai Weiwei et d'autres dissidents libérés récemment, Hu Jia devrait voir sa liberté de parole et d'action strictement limitée, comme condition tacite de sa sortie de prison. Hu Jia "sera privé de ses droits politiques pendant un an et ne pourra pas rencontrer les médias", avait prévenu sa femme la semaine dernière sur son compte Twitter. "Pendant cette période, il devra soigner sa cirrhose et prendre soin de sa famille", avait-elle ajouté.

Pendant toute l'incarcération de son mari, Zeng Jinyan avait vivement critiqué sur son blog les traitements médicaux inadéquats, mais ses commentaires s'étaient adoucis ces derniers mois, signe de pressions exercées sur la jeune femme. Les restrictions imposées à Hu Jia n'étaient pas encore connues dans le détail dimanche. Lui comme sa femme étaient injoignables par téléphone et la police interdisait aux journalistes d'approcher l'immeuble où le couple habite, dans la banlieue de Pékin.

Hu s'est d'abord battu contre les discriminations dont souffrent malades du sida et séropositifs en Chine, et contre les dégradations de l'environnement. Il est ensuite devenu le porte-parole de plusieurs groupes de victimes d'abus de pouvoir des autorités. Bouddhiste, il a également critiqué les contraintes imposées par Pékin à cette religion au Tibet et a exprimé sa sympathie pour le dalaï-lama, guide spirituel des Tibétains en exil.

Lui et sa femme ont été fréquemment arrêtés ou assignés à domicile pendant de longues périodes, de manière arbitraire selon eux. Le couple a tiré un court documentaire, disponible sur Internet, d'une de leurs périodes de détention en 2006-2007, intitulé "Prisoners of Freedom city" ("Prisonniers de la ville de la liberté"). Hu Jia a été souvent cité pour le prix Nobel de la paix et a été distingué plusieurs fois, avec par exemple en 2008 le prix Sakharov "pour la liberté de pensée" décerné par le Parlement européen. "La Chine a été une dictature pendant toute son histoire", avait déclaré le dissident à l'AFP en 2007. "Maintenant, je crois que nous avons une chance d'amener la démocratie à ce pays pour la première fois en 5.000 ans".


:!: Pour voir le reportage de youtube, il faut faire un clic gauche sur le message écrit en bas de l'écran "ignorer cette annonce maintenant" pour passer la publicité. Ce reportage est très intéressant, Hu Jia y filme la police qui le suveillait 24 heures sur 24 en 2006 !

source Le Monde
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une liberté très surveillée

Messagepar laoshi » 08 Juil 2011, 10:06

Selon une dépêche de l'AFP rapportée par Romandie News, la liberté de Hu Jia est très surveillée ; deux malades du sida venus lui rendre visite l'ont appris à leurs dépens :
Romandie News du 8 juillet 2011 a écrit:Chine : des malades du sida empêchés de rendre visite au dissident Hu Jia

PEKIN - La police chinoise a arrêté deux malades du sida qui voulaient rendre visite à Hu Jia, un dissident libéré de prison le mois dernier et qui les avait aidés, a rapporté vendredi le quotidien Global Times.

Zhu Longwei et Sun Ya ont été interpellés mercredi par des hommes non identifiés près du domicile de Hu Jia dans la banlieue de Pékin avant d'être emmenés dans un poste de police où ils ont été détenus pendant cinq heures, selon les deux hommes cités par le journal.

Nous voulions simplement exprimer notre gratitude à Hu pour ses importants efforts en faveur des malades du sida, a déclaré M. Zhu, cité par le journal de langue anglaise, qui s'adresse principalement à un lectorat étranger.

Agé de 37 ans, Hu Jia, activement engagé dans la défense des droits des malades du sida, la protection de l'environnement et la réhabilitation du mouvement de la place Tiananmen, a effectué trois ans de prison pour tentative du subversion du pouvoir de l'Etat.

Hu Jia reste encore privé de ses droits politiques, ce qui lui interdit de parler aux médias, notamment.

Zhu, 48 ans, et Sun, 43 ans, sont originaires de la province du Henan (centre), où des villages entiers ont été ravagés par le sida à cause d'un système de collecte de sang mis en place par les autorités provinciales dans les années 1990.

Les personnes infectées avaient pour la plupart vendu leur sang à des stations de collecte qui prélevaient le plasma et réinjectaient le reste du sang après l'avoir mélangé à celui des autres donneurs.

L'épouse du Hu Jia, Zeng Jinyan, a rapporté de son côté sur son compte Twitter que trois malades du sida, dont Zhu et Sun, avaient tenté de rendre visite à son mari mais avaient été emmenés avant d'avoir pu le rencontrer.

Il s'agit de Zhu Longwei et de Sun Sun Ya. Je ne connais pas le nom de la troisième personne. Je viens d'apprendre qu'ils sont en sécurité, a dit Mme Zeng dans son message.


(©AFP / 08 juillet 2011 06h36)
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Le soutien de Hu Jia à Liu Xiaobo

Messagepar laoshi » 11 Déc 2011, 08:21

Dans une lettre courageuse, publiée hier, le 10 décembre, Journée internationale des Droits de l'homme, Hu Jia vient d'apporter son soutien public à Liu Xiaobo. Je vous y renvoie.
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Re: Hu Jia prix Sakharov en 2008

Messagepar mandarine » 11 Déc 2011, 09:30

merci Laoshi de nous rappeler qu'hier était la journée des Droits de l'Homme

un extrait de la lettre de Hu Jia me sidère : il nomme par leurs noms les responsables politiques actuels à Beijing qui abusent de leurs pouvoirs en violant la constitution chinoise
en Chine , la constitution n'est pas parole d'évangile .....

___extrait :____________ "Les responsables directs de ces atteintes aux droits de l’homme à Pékin, sont Zhou Yongkang, membre permanent du Comité central du Bureau politique du PCC, et Liu Qi, Secrétaire de la municipalité du Parti à Pékin qui dirigent respectivement le système judiciaire et le pouvoir exécutif local à Pékin. Ils ont abusés de leurs pouvoirs pour priver des citoyens de de droits civiques et de droits démocratiques."_________________________________________

j'admire son courage

un voisin de la Chine , tantôt ami , tantôt ennemi , la Russie , n'a pas hésité à bafouer le droit de vote !
décidément , l'air de l'est est malsain et les citoyens bien courageux , à l'image des révoltés des printemps ......et nous ne sommes qu'en hiver !
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Hu Jia, ami de Chen Guangchen, a été arrêté !

Messagepar laoshi » 30 Avr 2012, 07:15

Il fallait s'y attendre, les autorités chinoises sont furieuses de l'évasion de Chen Guangchen qui ridiculise ses barbouzes ! Hu Jia, qui apparaît sur une photo aux côtés de son ami goûtant ses premiers moments de liberté, a été arrêté !On peut craindre le pire pour lui...

La Presse a écrit:Chine: le militant des droits de l'Homme Hu Jia arrêté

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Le militant des droits de l'Homme Hu Jia a été arrêté par la sécurité d'État chinoise, a rapporté dimanche l'épouse de cet ami de l'avocat Chen Guangcheng, dont le refuge dans l'ambassade des États-Unis en Chine menace, s'il est confirmé, d'ouvrir une crise diplomatique entre Washington et Pékin.

Zeng Jinyan a rapporté la détention de Hu Jia pour interrogatoire dans un commissariat de l'est de la capitale chinoise dans la nuit de samedi à dimanche sur son compte Twitter.

Quelques heures auparavant, M. Hu avait déclaré à l'AFP qu'il pensait que Chen Guangcheng se trouvait à l'ambassade américaine à Pékin. Une photo montrant Hu souriant en compagnie de Chen, portant comme toujours des lunettes noires, a d'autre part été diffusée samedi.

«Des gens du commissariat vont venir chercher des médicaments antiviraux. Sa garde à vue à été prolongée jusqu'à 24 heures. J'ai demandé où Hu Jia allait dormir, ils m'ont répondu "sur une chaise"», selon un tweet de Mme Zeng.


Injoignable par téléphone dimanche, l'épouse de Hu Jia n'a pas indiqué la raison pour laquelle son mari avait besoin de médicaments.

Elle a précisé en fin de matinée qu'elle avait également été convoquée dans la journée, afin d'ajouter en fin d'après-midi que son mari était toujours interrogé par la sécurité d'État.

Dimanche matin, «la sécurité d'État de Tongzhou (dans l'est de la capitale chinoise) m'a rappelé en exigeant de me voir aujourd'hui pour me parler. J'en assez de cette sorte de conversations sans fin, accompagnées de repas et d'alcool, ça suffit !», selon un autre message de Mme Zeng, qui a ajouté qu'elle ne savait pas quoi faire de leur enfant.

Peu avant 17 heures locales, elle a indiqué que «Hu Jia est toujours au commissariat de Zhongcang (dans l'arrondissement de Tongzhou). En fait, il est interrogé par la Sécurité d'État», la police secrète chinoise, a-t-elle précisé.

Célèbre pour sa lutte en faveur des droits de l'Homme, des victimes du sida ou de l'environnement, Hu Jia avait été libéré en juin 2011 après avoir purgé plus de trois ans de prison pour «tentative de subversion du pouvoir».

Surnommé l'«avocat aux pieds nus», Chen Guangcheng s'est surtout battu contre les pratiques abusives de stérilisation de milliers de femmes et d'avortements tardifs et forcés.

Nicolas Bequelin, de l'organisation Human Rights Watch, a estimé sur son compte Twitter qu'il y avait peu de chances pour que Hu Jia soit libéré avant qu'une solution ait été trouvée pour Chen Guangcheng, lequel a interpellé dans une vidéo le premier ministre Wen Jiabao sur les mauvais traitements qui lui ont été infligés.

L'évasion de Chen dans des circonstances non encore élucidées et son possible refuge à l'ambassade américaine constitue une source d'embarras pour Pékin et Washington avant la venue prévue les 3 et 4 mai dans la capitale chinoise de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et du secrétaire au Trésor Timothy Geithner, pour un «dialogue stratégique et économique» entre les deux pays.

Le dernier dissident chinois connu à avoir trouvé refuge auprès de diplomates américains fut Fang Lizhi, surnommé le «Sakharov chinois», réfugié pendant plus d'un an à l'ambassade américaine à la suite du «Printemps de Pékin» en 1989. Cet épisode avait provoqué un long bras de fer entre Chinois et Américains. Fang Lizhi est décédé au début du mois aux États-Unis.

En février dernier, Fang Lijun, ancien bras du dirigeant déchu Bo Xilai, avait pour sa part brièvement trouvé refuge au consulat américain de Chengdu (sud-ouest).

Cette affaire a donné le signal de départ d'une affaire politico-judiciaire exposant au grand jour des divisions internes du pouvoir chinois, à quelques mois d'un congrès du Parti communiste qui doit voir une nouvelle génération de dirigeants accéder au pouvoir cet automne.


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Hu Jia relâché

Messagepar laoshi » 30 Avr 2012, 07:47

Selon Le Monde diplomatique, Hu Jia a été relâché après 24 heures de garde-à-vue.
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Hu Jia gravement malade hospitalisé

Messagepar laoshi » 06 Mai 2017, 08:46

Hu Jia, hospitalisé pour sa pancréatite compliquée d'une cirrhose du foie, reste sous surveillance étroite de la police à l'hôpital. Il attend une opération de la vésicule biliaire mais, affaibli par de graves diarrhées, il ne peut pour le moment la supporter...
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