Une bouteille à la mer...

l'idée de ce forum m'a été inspirée par l'action d'Ai Weiwei concernant les disparus du Sichuan, je vous propose d'y donner le nom de chacun des dissidents emprisonnés, disparus ou libérés dont vous aurez des nouvelles

Une bouteille à la mer...

Messagepar laoshi » 28 Déc 2012, 14:16

Je ne pourrai pas vous dire son nom, et pour cause ! Comme les prisonniers du Goulag qui confiaient au fil de l'eau des appels à l'aide cloués sur des bûches en espérant que le fleuve les emporterait vers "le monde libre", ce travailleur chinois du laogai a envoyé, à sa manière, une bouteille à la mer...

Le Monde a écrit:
SOS – L’appel à l’aide d’un travailleur chinois trouvé dans un emballage de décorations d’Halloween

C'est dans l'emballage de pierres tombales en polystyrène que Julie Keith a découvert une drôle de lettre. Alors que cette mère de l'Oregon s'apprêtait à décorer son jardin pour Halloween après avoir fait ses emplettes au supermarché local, elle s'est retrouvée face à l'appel au secours d'un travailleur forcé chinois.

On peut notamment y lire en anglais et avec quelques mots en chinois : "Monsieur : si vous venez d'acheter ce produit, pourriez-vous avoir l'amabilité de renvoyer cette lettre à l'Organisation mondiale du droit humain (...) Des milliers de personnes, qui sont persécutées par le parti communiste chinois, vous remercieraient et ne vous oublieraient pas". Il est fait mention de journées de 15 heures de travail, sans pause dominicale ni vacances, mais également de tortures, et de salaires dérisoires. Ces travailleurs purgent une peine d'un à trois ans sans jugement.

L'auteur précise que les fausses pierres tombales ont été fabriquées au camp de travail Masanjia à Shenyang, au nord-est de Pékin.


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La lettre retrouvée par Julie Keith (Huffington post UK)

La directrice de la division Asie de l'ONG Humans Right Watch, Sophie Richardson, affirme qu'il est impossible de vérifier l'origine et la véracité de cet appel au secours. Mais les conditions de travail décrites semblent bien réelles "au vu de ce que l'on sait sur ces camps de rééducation", a t-elle déclaré au journal américain The Oregonian.

Pour la mère de famille à l'origine de la découverte, cette lettre est "parfaitement vraie", rapporte la version britannique du site Huffington Post. En observant l'emballage intact, Julie Keith est persuadée que la lettre ne pouvait pas venir d'un autre endroit que l'usine mentionnée.

Les douanes américaines ont lancé une enquête pour déterminer l'authenticité de la missive. Il est en effet illégal d'importer aux Etats-Unis des produits fabriqués par des travailleurs forcés ou prisonniers. La lettre fait d'ailleurs référence à de nombreux travailleurs condamnés à cause de la pratique de la religion Falun Gong, bannie en Chine. Des militants américains pratiquant ce culte ont commenté que certains de leurs membres ont connu des punitions similaires dans le même camp de travail, des années auparavant.
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appel à l'aide d'un forçat chinois

Messagepar laoshi » 05 Mai 2017, 07:16

Les mauvaises nouvelles en provenance de la Chine s'accumulent : les droits de l'homme, une fois encore, sont violés en toute impunité par le régime dans l'indifférence générale des médias occidentaux !

Manon Baeza, pour Konbini, a écrit:Une habitante de l’Arizona a retrouvé dans un sac à main qu’elle venait d’acquérir un message qui semble provenir tout droit d’une prison chinoise.

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"Est-ce que quelqu’un sait lire le chinois ? Ce message a été trouvé dans un sac à main acheté récemment… Je suis curieuse de savoir ce qu’il veut dire."

À la fin du mois d'avril, en Arizona, Christel Wallace a découvert à sa grande surprise une lettre écrite en chinois à l'intérieur du sac à main qu'elle venait d'acheter dans un magasin Walmart. Curieuse de comprendre ce qui était écrit sur ce message protégé par une pochette en plastique, sa belle-fille, Laura Barnhart-Wallace, a posté sur Facebook une photo de la note, en demandant de l’aide aux internautes afin d’obtenir une traduction. Un appel à l’aide qui a porté ses fruits, car on sait désormais ce que la lettre raconte.

Le mot est tellement déroutant que la famille Wallace a fait vérifier la traduction à trois reprises, auprès de différentes personnes. En effet, il semblerait que la lettre soit un appel à l’aide venant de prisonniers chinois. Le message évoque notamment les conditions affreuses dans lesquelles ils vivent, les coups qu'ils subissent, ou encore le manque de nourriture ou de traitement médical auquel ils doivent faire face. Le ton du S.O.S. est sans équivoque :

"Dans les prisons chinoises, les détenus mènent une vie pire que celles des chevaux, des bœufs, des moutons, des cochons et des chiens."

Selon la chaîne d'info locale KVOA, le message donne des détails précis sur une prison chinoise se trouvant dans le sud de la province du Guangxi. La lettre décrit les 14 heures de travail quotidien imposées aux détenus : un rythme insoutenable qu’ils doivent subir sans pause, ni repas. Et quand ils ont "la chance" d’être nourris, ce sont des aliments sans huile et sans sel qui leur sont servis. Leurs journées de travail peuvent même parfois s’étendre jusqu’à minuit, et si les objectifs donnés ne sont pas atteints, ils sont battus. Les prisonniers sont payés par leur patron 2 000 yuans par mois, soit 265 euros. En outre, si les détenus ont le malheur de tomber malades et qu’ils ont besoin d’un rendez-vous médical, le coût de celui-ci sera déduit de leur salaire mensuel.

Un fléau qui perdure

Ce n’est pas la première fois que la Chine est pointée du doigt pour de telles atteintes aux droits de l’homme, comme nous le rappelle le magazine Dazed and Confused. Bien que le travail pénitenciaire y ait été en grande partie aboli en 2013, la Chine semble ne pas avoir changé ses mauvaises habitudes.

En effet, en 2015, plusieurs messages similaires ont été retrouvés au Royaume-Uni (à Belfast et à Swansea), à l'intérieur de vêtements achetés dans des magasins Primark. Un ancien prisonnier du camp de Masanjia a également raconté au New York Times avoir écrit une vingtaine d’appels au secours pendant ses deux années d’incarcération, dans l'espoir qu'ils atteignent un jour des boutiques américaines. L’une de ses lettres a été retrouvée dans une boîte de décorations de Halloween par une habitante de l’Oregon en 2013. Des appels au secours qui ne semblent pas faire bouger le gouvernement chinois, comme nous le prouve ce énième scandale.
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