Un article de Marianne daté du 19 Juin évoque l'emprisonnement des poètes pour leurs opinions politiques dans le monde.
Li Bifeng ,toujours emprisonné , en fait partie.
Li Bifeng, toujours dans sa cellule
Le poète Li Bifeng n'a pas encore eu cette chance : revoir la lumière du jour. Celui qui parle le mieux de cet écrivain de 50 ans, actuellement incarcéré dans les geôles chinoises, est lui-même reconnu comme un poète majeur : Liao Yiwu, auteur de Dans l'empire des ténèbres, document exceptionnel sur ses années passées dans les camps de concentration de l'empire du Milieu. Il a en effet connu Li Bifeng en prison. Accusés de « crime contre-révolutionnaire », tous deux payaient le prix de leur engagement dans la révolte de la place Tian'anmen, écrasée dans le sang le 4 juin 1989. « Notre relation, expliquera-t-il plus tard, ressemblait à celles de souris blotties les unes contre les autres pour se réchauffer. » Elle se poursuivra après leur libération, au milieu des années 90, mais en 2011, après avoir essuyé 17 refus de visa de sortie, Liao Yiwu réussit à quitter le pays clandestinement pour s'exiler à Berlin.
Li Bifeng, lui, n'y parviendra jamais, malgré plusieurs tentatives rocambolesques, dont une l'amènera à traverser la Chine du nord au sud. Mais il s'est, en revanche, retrouvé à plusieurs reprises derrière les barreaux. D'abord en 1998, quand il décide de « populariser » auprès d'ONG des droits de l'homme les grèves des travailleurs du textile à Mianyang, sa ville natale (celle aussi de Li Bai, le grand poète classique de la dynastie des Tang), dans la province du Sichuan. Arrêté, il est jugé pour une imaginaire « fraude fiscale » et écope de sept nouvelles années de détention. Rebelote le 19 novembre 2012 : un tribunal populaire de la division administrative de Shehong, toujours dans le Sichuan, lui inflige cette fois une peine de douze ans de prison. Motif officiel : une sombre affaire de contrat frauduleux, prétendument au détriment d'un fabricant d'alcool de la région.
En réalité, les autorités chinoises soupçonnent le dissident d'avoir aidé Liao Yiwu à fuir secrètement le pays en 2011. Ce que ce dernier a, depuis, toujours démenti. Présent à une soirée de soutien en janvier 2013 à Paris, il lira quelques mots « volés » de son ancien et infortuné compagnon de cellule : « Que ce soit par l'écriture ou par des révoltes, nous espérons tous que ceux qui sont de l'autre côté des hauts murs de la prison se souviennent de nous. »
http://www.marianne.net/cercle-poetes-d ... 34947.html
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo