La Princesse Wencheng

Les feuilletons chinois ne sont pas seulement une vitrine idéologique du régime ; ils sont aussi une source inépuisable de renseignements concernant l'histoire et la culture chinoises ; on y découvre des coutumes et des croyances anciennes ou contemporaines et de précieux documents pédagogiques sur l'art et la littérature

La Princesse Wencheng

Messagepar laoshi » 20 Mars 2013, 08:59

Liu Xiaobo le remarque dans La Philosophie du Porc et autres essais, la Chine utilise toutes les resssources médiatiques possibles pour magnifier sa puissance et sa politique. Le nouveau feuilleton de CCTV, La Princesse Wencheng, 文成 [Wénchéng Gōngzhǔ] fait partie intégrante du dispositif idéologique qui vise à légitimer la colonisation du Tibet par les Hans.

Voilà ce que l'on apprend sur elle dans Wikipédia en anglais. Nièce de l'empereur Taizong, elle quitta la Chine en 640 pour épouser le roi Songtsan Gambo qui régna sur le Tibet de 617 à 647 et qui avait alors 37 ans. Ce mariage avait été conclu dans le cadre d'un traité d'alliance. On la connaît au Tibet sous le nom de "Gyasa" ("l'épouse chinoise"). On dit que ce serait elle et l'épouse népalaise de Songtsan Gambo, sa rivale, qui auraient introduit le bouddhisme au Tibet.

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Songtsan Gambo entouré de ses deux co-reines, à droite, la Princesse Wencheng, à gauche, son épouse népalaise, Bhrikuti Devi

Selon les sources chinoises, Songtsan Gambo aurait envoyé en 634 une ambassade en Chine pour demander la main d'une princesse chinoise, alliance qui lui aurait été refusée. En 635-636, il aurait vaincu le roi du peuple 'A zha (Tüyühün en chinois) qui vivait dans les environs du lac Koko Nor, dans l'actuel Qinghai, le long d'une importante route commerciale. Il aurait ensuite attaqué un poste frontière chinois ; bien que vaincu, il aurait contraint l'empereur Taizong à lui accorder une princesse en mariage comme gage de paix. De fait, il n'y eut plus aucune guerre entre la Chine et le Tibet pendant le règne de Songtsan Gambo. Le feuilleton suit assez fidèlement ce canevas.

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Songtsan Gambo entouré de ses deux co-reines, à droite, la Princesse Wencheng, à gauche, son épouse népalaise, Bhrikuti Devi

Le mythe s'est emparé de l'histoire au Moyen Age, racontant comment les deux reines rivales auraient introduit le bouddhisme au Tibet. Le temple Jokang aurait été construit pour abriter la statue que chacune aurait payée avec sa dot. Selon les sources chinoises, la princesse Wenchang aurait apporté la culture au Tibet, ce que ne corroborent pas les sources tibétaines. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le feuilleton actuel adopte la première version...

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le temple Jokang, construit par les deux princesses pour abriter les statues de Bouddha qu'elles avaient offertes au Tibet
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barbarie et civilisation

Messagepar laoshi » 21 Mars 2013, 10:10

Si, comme je le disais plus haut, le scénario du feuilleton est fidèle à la réalité historique telle que la livrent les sources chinoises et tibétaines concernant le mariage de la princesse Wencheng avec le roi Songtsan Gambo, l'idéologie dont est porteuse la fiction est loin d'être au-dessus de tout soupçon.

Les Hans y apparaissent comme des bienfaiteurs venus apporter la civilisation à une population sauvage même si les préjugés chinois à l'encontre des hommes du royaume de "Tubo" sont clairement dénoncés en gage d'objectivité dans les premiers épisodes.

Le roi Songtsan Gambo ne demande pas seulement la main de la princesse, il demande aussi qu'elle lui apporte les livres des rites et autres textes fondateurs de la culture chinoise afin qu'il introduise chez lui les "principes de gouvernance" qui ont fait la puissance et la gloire de la dynastie Tang. Car la culture livresque se réduit à fort peu de choses au Tibet, l'écriture vient à peine de remplacer la mnémotechnique des cordelettes nouées à des bâtons, qui permettait tout au plus de noter des quantités, des dates ou des événements du calendrier... On apprend en effet, par la voix de la Princesse, qui sait tout de la culture tibétaine des origines, que c'est sous le roi Thothori Nyantsen, au V° siècle, que l'écriture serait venue du ciel. Restée indéchiffrable jusqu'au VII° siècle, elle aurait été fixée sous le règne même de Songtsan Gambo, mais je n'ai pas retenu le nom de son déchiffreur :

Wikipedia a écrit:
Selon une légende tibétaine, des écrits bouddhistes, dont le Karandavyuha Sutra, parvinrent pour la première fois au Tibet de son temps d'une façon miraculeuse : les volumes tombèrent du ciel sur le toit du palais royal de Yumbulagang. À cet instant, une voix du ciel aurait déclaré : "Dans cinq générations, viendra celui qui pourra comprendre leur signification !" Il pourrait y avoir à l'origine une réalité historique, l'arrivée de missionnaires bouddhistes.

Yumbulagang, le "Palais de la biche", est le premier bâtiment de pierre érigé au II° siècle pour le roi Nyatri Tsenpo dont l'avènement marque la première année du calendrier tibétain. Entièrement détruit pendant la révolution culturelle, il a été reconstruit en 1982, à partir de plans anciens :

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Wikipedia a écrit: Selon l'histoire traditionnelle de l’empire tibétain, il fut le premier roi du Tibet. Il serait descendu du ciel sur la montagne sacrée Yalashangbo — ou serait venu d'Inde ou du Népal. En raison de particularités physiques étranges, comme des mains palmées et des paupières se fermant par en bas, il aurait été accueilli comme un dieu par les indigènes tibétains, qui le prirent sur leurs épaules pour l'introniser roi, ce qu'indiquerait son nom : souverain (Tsenpo) intronisé par le cou (nyatri).

D'une bienveillance à toute épreuve, elle-même bouddhiste fervente, la Princesse rêve de civiliser le royaume, de lui apporter le progrès technique de l'artisanat chinois : voyant les Tibétaines filer à l'aide de la quenouille et du peson, elle fait fabriquer des rouets pour les soulager de ce travail long et fastidieux. C'est elle qui conseille à son royal époux d'envoyer la fine fleur de l'aristrocratie tubo à Chang'an afin qu'ils acquièrent toute la science chinoise et qu'ils puissent ensuite constituer la haute administration tubo. C'est elle encore qui sensibilise le roi à la barbarie de la religion bön, dont les dieux, assoifés de sang, exigent des sacrifices d'animaux sans nombre tandis que le sacrifice le plus dispendieux en vies animales, en Chine, se limite alors à celui d'un cochon, d'un mouton et d'un taureau. Encore ces sacrifices d'animaux n'excluent-ils pas, apprend-on dans le feuilleton, les sacrifices humains, y compris les sacrifices d'enfants (ce qui est vrai sans doute mais... en Chine comme au Tibet !). Le repas sanglant que doit faire la princesse pour prouver qu'elle est digne de son rang oppose de manière sous-jacente les raffinements de la cuisine Tang à la sauvagerie des mangeurs de cru : elle doit manger le coeur encore palpitant d'un yak que le roi vient tout juste de terrasser à mains nues puis de poignarder dans un combat qui ferait frémir les fous de corida...

Je n'ai pas vu les deux derniers épisodes, les avez-vous vus, Mandarine ?
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Re: La Princesse Wencheng

Messagepar mandarine » 21 Mars 2013, 13:55

Non hélas , j'étais en déplacement ou prise par ailleurs .
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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la statuaire Tang

Messagepar laoshi » 31 Mars 2013, 13:02

L'un des intérêts du feuilleton est le soin qui préside au choix des actrices. Visiblement, le metteur en scène a suivi les modèles anatomiques de la statuaire Tang de l'époque ; les rondeurs des visages (en particulier celui de la mère de la princesse Wencheng) et les corps bien en chair me semblent directement inspirés des statuettes de terre cuite qui nous révèlent les antiquités de l'époque : la favorite de l'empereur étant, paraît-il, un peu grassouillette, toutes les dames de la cour, et, a fortiori les sculpteurs ou modeleurs de terres cuites avaient à coeur de priviléger ces formes généreuses.

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On découvre aussi dans le feuilleton que le jeu de polo, qui est associé pour nous à cette même statuaire Tang, est en réalité originaire du Tibet. Ce seraient les ambassadeurs de Songtsan Gambo, venus porter à la cour de l'empereur Taizong la requête d'une alliance matrimoniale, qui auraient introduit le
[mǎ qiú], autrement dit le jeu "balle à cheval" en Chine.

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des architectes han pour le Potala ?

Messagepar laoshi » 02 Avr 2013, 10:43

Je le disais plus haut, le feuilleton insiste sur la mission civilisatrice des Han(s) au Tibet. C'est particulièrement net en ce qui concerne l'architecture puisque le palais construit pour abriter la statue de Bouddha apportée en dot par la princesse népalaise et le Potala lui-même sont en réalité conçus par les équipes de la Princesse Wencheng... Ce sont eux aussi qui encadrent les ouvriers népalais officiellement chargés de la construction du premier de ces deux palais par souci de leur "donner la face"... C'est la princesse Wencheng, experte en géomancie, qui choisit le lieu d'implantation de ce palais. Je ne sais pas si la réalité historique est ici respectée. Je vais essayer de me renseigner...
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le "suovetaurile" en Chine comme à Rome

Messagepar Faustula » 29 Avr 2013, 12:49

Il y a longtemps que je voulais signaler un nouveau rapprochement entre la culture chinoise et celle de l'antiquité romaine concernant les sacrifices animaliers.

laoshi, parlant de la Princesse Wencheng, a écrit:
C'est elle encore qui sensibilise le roi à la barbarie de la religion bön, dont les dieux, assoifés de sang, exigent des sacrifices d'animaux sans nombre tandis que le sacrifice le plus dispendieux en vies animales, en Chine, se limite alors à celui d'un cochon, d'un mouton et d'un taureau.

Le "sacrifice d'un cochon, d'un mouton et d'un taureau" s'appelle, à Rome, le "suovetaurile" : "su" (de > "sus") pour "cochon" comme dans "soue" (l'étable à cochons), "ove" (de > "ovis") pour "mouton" comme dans "ovin", "taurile" (de > "taurus") comme dans "taureau", cela va sans dire.

Les Grecs, plus "dispendieux" dans leurs rapports avec les dieux que les Romains, sacrifiaient parfois, comme les Böns, un nombre considérable d'animaux, d'où le mot "hécatombe" qui signifie littéralement "mille boeufs"...

Je trouve fascinantes ces parentés entre deux cultures a priori si distantes l'une de l'autre qu'on ne peut en aucune manière rapprocher les langues asiatiques et les langues latines.

Un peu de pub pour mon site sur lequel vous pourrez découvrir le sacrifice antique et, entre autres, le rite du suovetaurile en animation flash.
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Re: La Princesse Wencheng

Messagepar mandarine » 29 Avr 2013, 19:55

En effet , c'est étonnant
Merci , Faustula .

PS : Votre site est superbement bien monté.
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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La Princesse Wencheng : une commande de Zhou Enlai

Messagepar laoshi » 14 Oct 2016, 17:55

L’histoire de la Princesse Wencheng et de son mariage avec l’Empereur du Tibet Songtsen Gampo est le sujet d’un opéra à gros budget joué presque tous les soirs pour les touristes à Lhassa (contrairement à ce qui a été dit, ce n'est pas Zhang Yimou mais Mei Shuaiyuan qui assure la mise-en-scène). Le spectacle est donné en plein air, sous le ciel étoilé, sur une scène immense (elle peut accueillir près de 1000 acteurs), devant une reconstitution du Potola. Mais la légende l’emporte sur l’histoire et la propagande sur la légende.

Selon les historiens, l’histoire de la Princesse Wencheng a été détournée par la Chine communiste pour justifier son occupation – rebaptisée « libération » - du Tibet.
Voici un résumé de l’histoire avec quelques citations de l’opéra :
Un empereur de la dynastie Tang offre l’une de ses filles, encore adolescente, en mariage à Songtsen Gampo contre l’engagement de ne plus faire de razzias au-delà de la frontière, une pratique relativement courante connue sous le nom de « mariage de paix ». Il envoie avec elle des présents « qui brillent comme un ciel empli d’étoiles » et une grande statue de Bouddha.

Au départ, en traversant « les contrées sauvages de l’ouest », la princesse a la nostalgie « des élégantes cérémonies, de la musique et des classiques de la littérature » qu’elle a laissés derrière elle. Mais elle tombe amoureuse de son époux tibétain, qui rêve de libérer les pauvres et de faire de son pays un paradis sur terre. Songtsen Gampo est donc présenté comme un noble et bon sauvage, voire comme un proto-communiste. L’empereur construit le Potola en hommage à son épouse chinoise, ce qui fait du site emblématique du Tibet un tribut d’amour à la Chine. D’autres versions chinoises de la légende, qui ne sont pas explicitement reprises dans l’opéra, prétendent que la princesse a apporté la civilisation au Tibet avec la science de la médecine, la culture de l’avoine et le bouddhisme. C’est ce que fait le feuilleton dont nous avons parlé plus haut…

C’est Zhou Enlai en personne qui est à l’origine de ce détournement de l’histoire. Il a demandé à l’auteur dramatique et musicien communiste Tian Han (qui a composé l’hymne national chinois) d’écrire une pièce sur la vie de la Princesse Wencheng après le soulèvement des Tibétains et la répression qui s’en est suivie en 1959. L’idée était « de faire de la Princesse Wencheng le symbole d’une longue amitié entre deux partenaires inégaux, les Tibétains étant dépendants de la Chine pour leur développement économique et technologique. Il s’agissait, en d’autres termes, de justifier la "libération" du Tibet par la Chine, de présenter Pékin comme le grand frère bienveillant qui avait arraché le Tibet à l’oppression féodale et au servage. »C’est évidemment cette version de l’histoire qui s’est imposée dans les séries télévisées, les livres et les DVD et dans cet opéra géant, devenu partie intégrante de tout circuit touristique au Tibet.

C’est « un vaste projet de réécriture de l’histoire qui balaie la mémoire et la culture de tout un peuple » déplore l’activiste tibétaine Woeser : « ils se livrent à un lavage de cerveau collectif sur tout un peuple tout en faisant des bénéfices ». Car, dans la tradition tibétaine, la légende de ce mariage impérial est tout autre. Certaines versions de la légende accordent sans doute une grande importance à la princesse Wencheng comme figure majeure du bouddhisme tibétain aux côtés de la princesse népalaise Bhrikuti Devi, une autre épouse étrangère de Songsten Gampo (notre feuilleton la met en scène). Mais l’une et l’autre sont des personnages secondaires et c’est l’empereur Songsten Gampo qui occupe la première place dans l’histoire telle que la voient les Tibétains.

On trouve encore une autre version de l’histoire dans les contrées orientales du Tibet, dans les régions de Kham et d’Amdo qui sont maintenant en grande partie intégrées aux provinces chinoises du Qinhai et du Sichuan. Dans cette version de la légende, la princesse Wencheng se serait arrêtée dans la région au cours de son voyage vers Lhassa et elle serait tombée amoureuse d’un autre Tibétain que l’Empereur. Elle aurait eu une liaison avec l’émissaire de l’empereur, Gar Tongsten. Enceinte de ses œuvres, elle aurait fait une fausse-couche ou elle aurait perdu le bébé en bas-âge ; de nombreux temples ou stupas prétendent conserver la dépouille de l’enfant. Certains prétendent même posséder la statue de Bouddha qu’elle avait emportée dans son voyage et affirment que celle que l’on peut voir dans le Temple Jokhang à Lhassa n’est qu’une reproduction. Il y a même un lama tibétain vivant à San Diego qui dit être la réincarnation de l’enfant !

Que disent les historiens ?
Le Professeur Christiaan Klieger, anthropologue et historien, remarque que les annales tibétaines de l’époque ne mentionnent ni la princesse Wencheng ni l’épouse venue du Népal : les deux épouses étrangères de l’empereur du Tibet apparaissent des siècles plus tard dans l’histoire chinoise. Elles affirment au contraire que l’épouse en titre de l’empereur était tibétaine. Il n’est d’ailleurs même pas prouvé que la princesse Wencheng ait jamais existé. L’empereur avait plusieurs épouses et certaines d’entre elles étaient sans doute en effet liées à des alliances matrimoniales. Mais les chroniques tibétaines accordent une place prééminence à la reine tibétaine dans la vie du Prince. Elle avait une position très importante et un rôle majeur dans la société tibétaine de l’époque. La légende de la Princesse Wencheng, affirme-t-il, est une pure fiction.

La Chine prétend que le Tibet appartient à son territoire depuis le milieu du 13ème siècle alors que le Parti communiste chinois ne dirige les contrées de l’Himalaya que depuis 1951. Beaucoup de Tibétains rétorquent que leur pays a été indépendant pendant la plus grande partie de son histoire et que le PCC tente de s’emparer de ses ressources en écrasant l'identité culturelle du peuple tibétain.

Pour Mme Woeser, l’histoire de la princesse Wencheng est partie intégrante d’un dispositif idéologique dans lequel les touristes de la majorité Han sont confrontés à une vision des relations entre les deux peuples imposée par des guides inféodés au PCC de telle sorte qu’il leur est « très difficile de comprendre le peuple tibétain et d’éprouver une quelconque sympathie pour lui ». « L’histoire du Tibet est réinventée pour faire croire que le Tibet appartient à la Chine depuis des siècles et que la Chine est sa bienfaitrice. Cela rend très improbable une compréhension des valeurs, de la vie, de la culture et des croyances religieuses tibétaines »pour les hordes de touristes chinois qui se déversent désormais sur la région….

On ne s'étonnera pas que le rôle de la princesse Wencheng soit joué par Mme Wang, une soprano de l'armée de l'air chinoise âgée de 31 ans... elle joue en mandarin. Le premier rôle masculin a été confié à Sonam Gonpo, un chanteur tibétain de 24 ans qui joue dans sa langue maternelle ; il assure que l'empereur Songsten Gampo et la princesse Wencheng sont adorés comme des dieux par les Tibétains. "au-delà des différences linguistiques et culturelles, il y a tant en commun entre le peuple han et les Tibétains," assure-t-il...

Washington Post

China Daily

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