Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 04 Juin 2013, 19:06

Rien vu dans "ma presse informatique " aujourd'hui
mais à l'instant , sur TF1 , pour clôturer les info,
une très belle image fixe de nuit de HK .
Une foule tenant une bougie éclaire une avenue pour commémorer l'anniversaire.Les mots "bougie"et " T'ian'Anmen"sont bloqués sur internet en Chine.
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 04 Juin 2013, 20:35

EuroNews a relayé l'information et complété par la manifestation d'une foule très recueillie à Taipei( Taiwan).
Les autorités de votre pays,qui elles aussi pensent forcément à leurs intérêts,ne manqueront pas de comprendre combien le type de célébrité que leur vaut la persécution de personnes telles que vous les dessert Vaclav Havel à Liu Xiaobo
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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 05 Juin 2013, 06:50

Le Nouvel Observateur s'exprime avec un temps de retard, c'est mieux que rien...



» Tienanmen : les coulisses du massacre
Image

La police chinoise a interdit mardi 4 juin l'accès à un cimetière où sont inhumées des victimes de la sanglante répression du mouvement démocratique de Tiananmen, parmi d'autres mesures prises pour empêcher toute commémoration du 24e anniversaire du 4 juin 1989.

Les policiers déployés à l'extérieur du cimetière de Wanan, dans l'ouest de Pékin, en bloquaient l'entrée principale et ont demandé à des journalistes de quitter les lieux.

Les familles des étudiants tués par l'armée chinoise ont l'habitude de se rendre à des cérémonies à ce cimetière, des rassemblements surveillés de près par les forces de l'ordre.

Près d'un quart de siècle après que le Parti communiste a envoyé les chars pour mater les manifestations au coeur de la capitale, l'anniversaire de Tiananmen reste une date sensible pour le régime, qui s'efforce d'empêcher toute discussion publique ou commémoration des événements.

Le sujet demeure tabou pour les médias officiels et une censure draconienne s'exerce sur les réseaux sociaux, où toute recherche portant sur la date du 4 juin, ou des mots tels que "Tiananmen" ou "bougie" était bloquée mardi.
Des milliers de morts

Les autorités ont par ailleurs fait taire ou écarté quelques dissidents et défenseurs des droits de l'Homme particulièrement surveillés, a indiqué l'organisation China Human Rights Defenders, basée à Hong Kong.

Liu Xiaoyuan, un avocat et militant des droits de l'Homme, a ainsi annoncé sur Twitter que son compte de microblogs chinois avait été neutralisé après qu'il eut publié l'image d'une bougie appelant à se souvenir des victimes de Tiananmen.
Dans ce pays, tout l'enjeu revient à allumer ou à éteindre une bougie", a de son côté commenté l'artiste contestataire Ai Weiwei.

Hong Kong devait être une fois encore la seule ville chinoise à commémorer la répression sanglante du mouvement de Tiananmen.

Des dizaines de milliers de personnes devaient se réunir pour une veillée aux flambeaux dans le parc Victoria, en souvenir des manifestants tués par l'armée chinoise il y a 24 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin, sur la grande place de Pékin.

L'Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine, organisatrice de l'événement, a indiqué s'attendre à la participation de 150.000 personnes.
Je pense que nous tous à Hong Kong, même la jeune génération, estimons qu'il s'agit d'une tragédie et qu'un gouvernement qui fait tirer sur le peuple commet un crime", a déclaré le vice-président de l'alliance, Richard Choi.

Hong Kong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en juillet 1997. Mais le territoire bénéficie d'un statut de semi-autonomie, en conservant par exemple sa monnaie et son système judiciaire, selon le modèle prôné par les Chinois : "Un pays, deux systèmes".

Les habitants y jouissent d'une liberté d'expression inconnue sur le continent.
68% des Hongkongais condamne les autorités sur Tienanmen

Fin mai, plus d'un millier de protestataires avaient défilé devant le siège du gouvernement de Hong Kong puis devant le "bureau de liaison" de la République populaire au nom des victimes de la répression.

Et des étudiants ont observé une grève de la faim de trois jours dans un quartier commercial prisé des touristes chinois, comme l'avaient fait les étudiants de Tiananmen en 1989 dans l'espoir d'obtenir une amorce de dialogue avec le pouvoir.

Selon une enquête d'opinion réalisée par l'université de Hong Kong le mois dernier, 68% des Hongkongais condamnent l'attitude des autorités chinoises en 1989 et la même proportion estime que la ville devrait activement promouvoir la démocratie en Chine.

Des centaines voire des milliers de jeunes ont été tués par l'armée chinoise lors de la répression du mouvement de Tiananmen le 4 juin 1989, selon les organisations de défense des droits de l'Homme.

Pékin avait justifié l'intervention militaire par la nécessité de contrer une rébellion "contre-révolutionnaire".

https://www.youtube.com/watch?v=9-nXT8lSnPQ&feature=player_embedded




http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... nsure.html
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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 05 Juin 2013, 06:57

CHINE • Massacre de Tian’anmen, 24 années de désespoir



Quand la Chine se réveillera ...[ Les Chinois commencent à s’inquiéter de cette histoire qui va être complètement gommée par le pouvoir. *]





Image

Des centaines de milliers de Chinois réunis sur la place Tian'anmen, 2 juin 1989 Des centaines de milliers de Chinois réunis sur la place Tian'anmen, 2 juin 1989 AFP
Un silence pesant depuis vingt-quatre ans ! Deux cent quarante-et-un morts et sept mille blessés selon le pouvoir chinois, entre deux mille et trois mille personnes tuées d'après la Croix-Rouge et les associations chinoises des droits de l'homme. Le massacre de la place Tian'anmen a été une véritable tragédie nationale, mais est toujours un sujet ultrasensible en Chine.

Comme chaque année à cette période, les mots tels que "bougies", "place", "aujourd’hui" ou "demain" deviennent introuvables sur les moteurs de recherche chinois, constate le journal hongkongais Ming Pao.

Même la mort de l’ancien maire de Pékin est passée sous silence. Chen Xitong, chef du commandement des forces de l'ordre lors du massacre de Tian’anmen, est décédé le 3 juin à l’âge de 83 ans, révèle le site dissident chinois hébergé aux Etats-Unis Boxun. Chen a confessé en 2012 dans son livre qu’il avait été une simple marionnette lors du massacre.

Le temps tue. Y compris l’espoir des mères des victimes du massacre qui se regroupent sous le nom de l’association Les mères de Tian’anmen. "D’année en année, tout espoir s'éloigne de nous petit à petit, le désespoir nous rapproche" : cette lettre de l’association a été reprise par le site du quotidien hongkongais Apple Daily.

Pendant que Hu Jia, célèbre militant des droits de l’homme, invite sur Twitter les Chinois à porter des vêtements noirs pour commémorer cette sombre journée, cent mille Hongkongais se réunissent avec des bougies dans le jardin Weiyuan, comme chaque 4 juin depuis vingt-quatre ans. Cependant, pour la première fois, un slogan de cette journée de mémoire – "Aimez le pays, aimez le peuple, l’esprit de Hong Kong" – a provoqué la discorde. Certains Hongkongais disent que Hong Kong ne doit pas s’occuper de cette affaire qui s’est produite en Chine, et doit couper ce lien avec la Chine, pour garder son indépendance, note le journal de Taïwan Wangbao.

Le temps tue, mais les convictions restent. Le dernier numéro en version papier de l’hebdomadaire hongkongais Yangguang Shiwu est aussi consacré à ce sujet. L'un des reportages est sur Cai Shufen, journaliste de Hong Kong qui était sur place lors du massacre et qui a confié sa pensée au magazine : "Si je choisissais d’oublier cette tragédie, je serais désolé face aux étudiants de Tian’anmen. Si je me sentais désolé, je n’aurais plus la force d’avancer."

Les mères de Tian’anmen veulent continuer à résister, elles aussi, comme en témoigne un passage de leur lettre : "Les mères de Tian’anmen n’abandonneront jamais, ne s’arrêteront jamais, jusqu’au moment de la réhabilitation du mouvement du 4 Juin, pour que les âmes des morts enfin reposent en paix."


http://www.courrierinternational.com/re ... -desespoir
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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 05 Juin 2013, 07:10

La Belgique aussi....mais la photo ne me semble pas être de saison...

La Chine empêche les hommages aux victimes de Tiananmen

Image
La place Tiananmen toujours sous haute surveillance



La police chinoise a interdit mardi l'accès à un cimetière où sont inhumées des victimes de la sanglante répression du mouvement démocratique de Tiananmen, parmi d'autres mesures prises pour empêcher toute commémoration du 24e anniversaire du 4 juin 1989. Une seule exception: Hong Kong qui jouit d'un statut d'autonomie.

Les policiers déployés à l'extérieur du cimetière de Wanan, dans l'ouest de Pékin, en bloquaient l'entrée principale et ont demandé à des journalistes de l'AFP de quitter les lieux.

Les familles des étudiants tués par l'armée chinoise ont l'habitude de se rendre à des cérémonies à ce cimetière, des rassemblements surveillés de près par les forces de l'ordre.

Près d'un quart de siècle après que le Parti communiste a envoyé les chars pour mater les manifestations au coeur de la capitale, l'anniversaire de Tiananmen reste une date sensible pour le régime, qui s'efforce d'empêcher toute discussion publique ou commémoration des événements.

Le sujet demeure tabou pour les médias officiels et une censure draconienne s'exerce sur les réseaux sociaux, où toute recherche portant sur la date du 4 juin, ou des mots tels que "Tiananmen" ou "bougie" était bloquée mardi.

Les autorités ont par ailleurs fait taire ou écarté quelques dissidents et défenseurs des droits de l'Homme particulièrement surveillés, a indiqué l'organisation China Human Rights Defenders, basée à Hong Kong.

Des centaines voire des milliers de jeunes ont été tués par l'armée chinoise lors de la répression du mouvement de Tiananmen le 4 juin 1989, selon les organisations de défense des droits de l'Homme. Pékin avait justifié l'intervention militaire par la nécessité de contrer une rébellion "contre-révolutionnaire".

Une seule ville chinoise à commémorer la répression de Tiananmen

Hong Kong devait être une fois encore ce mardi la seule ville chinoise à commémorer la répression sanglante du mouvement de Tiananmen en 1989.

Des dizaines de milliers de personnes devaient se réunir pour une veillée aux flambeaux dans le parc Victoria, en souvenir des manifestants tués par l'armée chinoise il y a 24 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin, sur la grande place de Pékin.

L'Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine, organisatrice de l'événement, a indiqué s'attendre à la participation de 150 000 personnes.

Hong Kong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en juillet 1997. Mais le territoire bénéficie d'un statut de semi-autonomie, en conservant par exemple sa monnaie et son système judiciaire, selon le modèle prôné par les Chinois: "Un pays, deux systèmes".

Les habitants y jouissent d'une liberté d'expression inconnue sur le continent.

Fin mai, plus d'un millier de protestataires avaient défilé devant le siège du gouvernement de Hong Kong puis devant le "bureau de liaison" de la République populaire au nom des victimes de la répression.

Et des étudiants ont observé une grève de la faim de trois jours dans un quartier commercial prisé des touristes chinois, comme l'avaient fait les étudiants de Tiananmen en 1989 dans l'espoir d'obtenir une amorce de dialogue avec le pouvoir.

Selon une enquête d'opinion réalisée par l'université de Hong Kong le mois dernier, 68% des Hongkongais condamnent l'attitude des autorités chinoises en 1989 et la même proportion estime que la ville devrait activement promouvoir la démocratie en Chine.

AFP et Belga



http://www.rtbf.be/info/monde/detail_la ... id=8010203
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Jeûner contre l'oubli

Messagepar laoshi » 05 Juin 2013, 08:02

Merci beaucoup Mandarine, j'ai donc pu lire, grâce à vous tous ces articles qui montrent que les journalistes dignes de ce nom font toujours leur travail pour que nous n'oubliions pas tout à fait... J'ai néanmoins été scandalisée en écoutant les informations de France Culture et de France Inter hier : pas un mot sur Tian'Anmen ! Le journal de 20 h, sur la 2, a consacré un reportage à la risposte du gouvernement de Pékin après la décision européenne de taxer les importations de panneaux solaires en provenance de Chine. Quelle tristesse !

Je m'inquiète aussi de voir l'égoïsme l'emporter dans certaines consciences hongkongaises qui commencent à dire que cette affaire ne regarde pas l'ancienne colonie britannique. Mais je retiens surtout un passage des articles que vous citez :


Et des étudiants ont observé une grève de la faim de trois jours dans un quartier commercial prisé des touristes chinois, comme l'avaient fait les étudiants de Tiananmen en 1989 dans l'espoir d'obtenir une amorce de dialogue avec le pouvoir.

Les Chinois du continent voyagent de plus en plus et le gouvernement communiste a beau censurer à tout-va, il ne peut tout contrôler. Ceux qui auront assisté à ces scènes de grève de la faim symbolique se poseront nécessairement des questions. C'est le premier pas vers la liberté !
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Re: Aux morts sans nom de Tian'Anmen et à tous les autres

Messagepar mandarine » 06 Juin 2013, 06:59

Où il est question de la solidarité des étudiants ( 3 jours de grève de la faim)
Vous pourrez voir la vidéo avec le lien en bas du texte.


VIDÉO. Chine : Hong Kong réclame la vérité sur Tian'anmen

Le Point.fr
La ville, qui jouit d'un statut à part, est la seule à avoir commémoré le 4 juin le souvenir de la répression du printemps de Pékin en 1989.
Le 5 juin 1989, un homme tente d'arrêter une colonne de chars près de la place Tian'anmen à Pékin. Des images qui ont fait le tour du monde. Le 5 juin 1989, un homme tente d'arrêter une colonne de chars près de la place Tian'anmen à Pékin. Des images qui ont fait le tour du monde.


Image

Comme tous les ans le 4 juin, des dizaines de milliers de Hongkongais ont observé une veillée aux flambeaux dans le parc Victoria, en souvenir des manifestants tués par l'armée chinoise il y a 24 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin, aux abords de la place Tian'anmen en 1989. Hong Kong, qui jouit d'un statut particulier est la seule ville chinoise à commémorer la répression sanglante du mouvement. Mais l'Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine, organisatrice de l'événement, a indiqué s'attendre à la participation de 150 000 personnes, soulignant que de plus en plus celles-ci venaient de Chine continentale.

Billy Li, 28 ans, indique être venu, car "l'écrasement n'a jamais été reconnu, et la vérité n'est pas encore sortie". "Nous n'avons pas encore accompli ce que nous nous sommes promis de faire", ajoute-t-il, précisant qu'il veut continuer à lutter pour la démocratie en Chine. "J'espère que la nouvelle génération ne connaîtra pas la terreur rouge", déclare Pan Xidian, 42 ans, venu de Xiamen, une ville du sud de la Chine, qui remercie les Hongkongais de commémorer Tian'anmen, alors que tout hommage est strictement interdit en Chine continentale.
68 % des Hongkongais condamnent Pékin

Hong Kong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en juillet 1997. Mais le territoire bénéficie d'un statut de semi-autonomie, en conservant par exemple sa monnaie et son système judiciaire, selon le modèle prôné par les Chinois : "Un pays, deux systèmes". Les habitants y jouissent d'une liberté d'expression inconnue sur le continent. Fin mai, plus d'un millier de protestataires avaient défilé devant le siège du gouvernement de Hong Kong puis devant le "bureau de liaison" de la République populaire au nom des victimes de la répression. Et des étudiants ont observé une grève de la faim de trois jours dans un quartier commercial prisé des touristes chinois, comme l'avaient fait les étudiants de Tian'anmen en 1989 dans l'espoir d'obtenir une amorce de dialogue avec le pouvoir.

Selon une enquête d'opinion réalisée par l'université de Hong Kong le mois dernier, 68 % des Hongkongais condamnent l'attitude des autorités chinoises en 1989 et la même proportion estime que la ville devrait activement promouvoir la démocratie en Chine. "Je pense que nous tous à Hong Kong, même la jeune génération, estimons qu'il s'agit d'une tragédie et qu'un gouvernement qui fait tirer sur le peuple commet un crime", a déclaré à l'AFP le vice-président de l'alliance, Richard Choi.

Des centaines, voire des milliers, de personnes ont trouvé la mort dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, lorsque le Parti communiste a envoyé les chars de l'armée pour mettre fin à sept semaines de manifestations au coeur de Pékin, qualifiées par le régime de "révolte contre-révolutionnaire".

REGARDEZ la manifestation organisée à Hong Kong



http://www.lepoint.fr/monde/chine-hong- ... 479_24.php
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la chape de plomb du silence se fissure

Messagepar laoshi » 07 Juin 2013, 08:45

Que de plus en plus de Chinois du continent participent à ces manifestations hongkongaises est encourageant. Cela montre que la chape de plomb du silence se fissure ici et là, Internet est sans nul doute l'un des principaux vecteurs de cette prise de conscience. Je pense aussi que les étudiants chinois qui font leurs études à l'étranger rapportent dans leur pays les témoignages qu'ils ont eus sur ces événements dramatiques. C'est l'un des aspects positifs de la mondialisation.
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Tibet : l’anonymat en question

Messagepar mandarine » 12 Juil 2013, 06:07

J'espère beaucoup de ce blog , même anonyme , mais il faudra voir ça l'usage ...



Tibet : l’anonymat en question, réflexion sur l’autocensure


On ne peut qu’applaudir à l’initiative de ces spécialistes qui ont décidé d’alimenter un blog sur Rue89 afin de porter articles et informations sur le Tibet à la connaissance d’un large public. Mais on ne peut que déplorer la décision des auteurs de ce blog de rester anonymes au prétexte que « au regard de la situation politique au Tibet, où nous souhaitons pouvoir continuer à nous rendre, nous avons préféré rester anonymes. »
A propos d’anonymat
Pour respectable que soit l’injonction de Katia Buffetrille de lutter contre l’autocensure que représenterait l’anonymat choisi par les auteurs du blog consacré au Tibet, Rue89 a choisi, après s’être assuré de la bonne foi et de la légitimité de ses auteurs, d’accepter ce choix de précaution qui ne nous semble pas représenter une concession face au pouvoir chinois. P.H.

Au Tibet —j’entends par ce terme la Région Autonome du Tibet, et les régions tibétaines de l’est, Kham, et du nord-est, Amdo— incluses dans les provinces chinoises voisines du Qinghai, Sichuan, Gansu et Yunnan—, des Tibétains risquent des années de prison pour écrire ou faire passer des informations à l’étranger, parfois sous des pseudonymes, mais aussi sous leur véritable nom.

C’est le cas de Go Sherab Gyatso, un moine du monastère de Kirti au Tibet. Il vient de publier en juin 2013, une lettre sur un blog tibétain pour exprimer son opposition aux nouvelles lois qui régissent les écrits à l’intérieur du monastère, lettre qu’il terminait par ces mots :

« contrairement aux lettres anonymes qui créent des rumeurs, j’ai écrit ce texte honnêtement et ouvertement. J’ai toujours assumé la responsabilité de mes écrits et je l’assumerai toujours ».

On ne peut qu’admirer le courage de ces Tibétains et comprendre la nécessité de devoir, pour un certain nombre d’entre eux, rester anonymes.
Liberté d’expression

Mais que signifie la dissimulation de leur identité chez des chercheurs occidentaux jouissant de la liberté d’expression ? Certes, ils travaillent sur le Tibet, pays que le régime de Pékin contrôle militairement depuis les années 1950.

Est-il acceptable pour autant que, sous prétexte que l’on traduit en français des articles écrits en tibétain —déjà publiés—, dont le contenu ne va pas dans le sens des positions chinoises sur la question du Tibet, de craindre les autorités de cet État à l’instar de ses ressortissants ?

Accepter ainsi que les autorités chinoises nous dictent notre propre conduite, qu’ils contrôlent ainsi jusqu’à notre expression, jusqu’à notre signature en bas d’une traduction, n’est-ce pas confirmer l’efficacité -et donc justifier la poursuite- de leur politique répressive ?

Les Tibétains, comme d’autres peuples non-han et comme les dissidents chinois, subissent l’arbitraire et la violence de ce régime. Mais nous, depuis les États de droit où nous vivons et travaillons, nous ne sommes pas tenus de les subir, nous ne risquons pas d’être jetés en prison, voire d’y laisser notre vie.

N’engageons-nous pas notre responsabilité vis-à-vis des victimes de ce régime, et notre indépendance de chercheurs, lorsque nous choisissons de détourner le regard et d’adhérer aux conditions de Pékin afin d’obtenir en retour les visas, autorisations, invitations, financements ou collaborations qui faciliteront notre carrière ?
Dangereuse autocensure

il y a des cas ou l’anonymat est justifié, par exemple lorsque la nature des information qui peuvent être portées a l’attention du public ne peuvent être données que par ce moyen si l’on ne veut pas mettre les informateurs en danger. Mais c’est une exception.

L’autocensure est aussi dangereuse que la censure. Si cette dernière est un instrument de répression, la première est l’obéissance à cet instrument. Comme le souligne Perry Link, le PC chinois a toujours privilégié un contrôle de nature psychologique, essentiellement fondé sur l’autocensure.

Celle-ci, depuis le lancement de la politique d’ouverture, touche aussi bien les ressortissants chinois que les hommes d’affaires étrangers ou les chercheurs, comme l’atteste le choix des spécialistes de ce blog. En se soumettant au diktat de ces dernières, les chercheurs ne peuvent que renforcer le sentiment de toute-puissance du régime et encourager sa politique de répression et de chantage. Et ils perdent cette indépendance qu’ils revendiquent.

« Français, qu’avez-vous fait de vos valeurs ? » s’interrogeait à juste titre le dissident chinois Liao Yiwu, auteur de Dans l’empire des ténèbres (2011, ed. Fr. Bourin), dans Le Monde du 18 mai dernier.


http://www.rue89.com/2013/07/11/tibet-l ... ure-244071
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Des tibétologues de "mauvaise foi" ?

Messagepar laoshi » 13 Juil 2013, 08:32

Que ces tibétologues publient dans Courrier International les articles disponibles sur la situation au Tibet est en soi une très bonne chose : le silence et/ou la désinformation (style Mélenchon) seront peut-être battus en brèche. Qu'ils le fassent anonymement est assez lamentable même s'ils invoquent leur désir de continuer à pouvoir pénétrer au Tibet. Ils entérinent ainsi purement et simplement les exigences des autorités chinoises et on voit mal ce que leurs futurs voyages au Tibet, encadrés comme ils le seront nécessairement sur place, pourraient amener à la cause qu'ils sont censés vouloir défendre.

Sartre a fait de ce genre justification l'emblème même de la "mauvaise foi" dans Huis Clos : Garcin, journaliste lui aussi, pacifiste, a fui son pays alors qu'il venait de recevoir son avis de mobilisation ; rattrapé à la frontière, il est exécuté comme déserteur ; face à ses deux co-détenues en enfer, il tente de se justifier et de présenter sa fuite à son avantage : "Je voulais témoigner, moi, témoigner ! Je ne voulais pas qu'ils étouffent ma voix. J'ai pris le train. Ils m'ont pincé à la frontière. [...] Peut-on juger la vie sur un seul acte ? ", demande-t-il. Impitoyable, Inès le renvoie à sa lâcheté : "Pourquoi pas. Tu as rêvé pendant trente ans que tu avais du cœur ; et tu te passais mille petites faiblesses parce que tout est permis aux héros. Comme c'était commode ! Et puis, à l'heure du danger, on t'a mis au pied du mur et… tu as pris le train pour Mexico. […] Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu."
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