par Tohubohu » 14 Fév 2013, 22:20
Merci laoshi d'avoir corrigé, c'était une bonne surprise.., j'étais un peu vexé.. ;o))
Et à vous toutes, tant mieux si ce joli poème vous a plu, c'était le but..;o))
Pour moi, ce poème a une histoire particulière, et si vous le voulez bien, je vais vous la conter :
Je le connais depuis bientôt cinquante ans (j'en ai 59), par ma maman. Dans les années 70, ma mère participait à des expositions de fruits issus des jardins de particuliers, dans le cadre de cours de botanique donnés au Jardin du Luxembourg, à Paris. Ma maman me "recrutait" à cette époque pour réaliser des étiquettes illustrées pour les différentes variétés de pommes et de poires qu'elle présentait. Un jour, elle me demanda de calligraphier un poème chinois (croyait-elle) pour le mettre au milieu des fruits. Je m'exécutai avec joie et je n'ai plus jamais oublié les deux premières strophes de ce poème... En effet, il était incomplet mais nous ne le savions pas, comme nous ne connaissions pas son auteur.
Et puis aujourd'hui, j'ai voulu le partager avec vous, et j'ai effectué une petite recherche ce matin, me dirigeant naturellement vers "la poésie chinoise"...chou blanc ! J'ai fini par découvrir la suite et l'auteur...français, grand ami de Flaubert, donc..
Je vais maintenant m'empresser d'apprendre les trois dernières strophes avec gourmandise. Je me permets de vous recommander cet exercice (si vous ne le pratiquez déjà). Un poème appris et dit vous laisse un sentiment de bien-être, vous porte, vous emporte, et vos petits soucis s'envolent comme des papillons... Dire un poème, c'est comme jouer un joli morceau de musique sur son piano ou sur son violon, les mots deviennent des notes et les interprétations sont infinies. Vous pouvez le dire très vite ou très lentement, le murmurer ou le crier, le susurrer, le chanter, le cadencer, le tordre, le lancer, vous en faites ce que vous voulez...
Voilà, je me suis longtemps endormi en pensant que j'étais l'oiseau Tung-whang-fung partant à la recherche de la fleur Ing-wha..., et je crois que jolvil n'a pas forcément tort sur le côté coquin du poème, mais, si c'est le cas, la métaphore est délicate, envoûtante, entêtante, et c'est très subtilement et très pudiquement décrit, Louis Bouilhet se montrant encore plus chinois que les chinois, enfin, tels qu'on se les représentait..., mais il me semble que la pudeur, ce n'est pas tout à fait faux...