Le frère de Chen Guangcheng, Chen Guangfu, est rentré dans son village après un court séjour à Pékin ; faussant compagnie à ses gardiens, il s'était rendu dans la capitale pour y chercher de l'aide pour son fils, injustement accusé de meurtre (Chen Kegui a effectivement blessé l'un de ses agresseurs mais il n'y a pas eu mort d'homme). On était sans nouvelle de lui depuis vendredi.
Le pire reste à craindre pour cette famille meurtrie... soumise, en toute illégalité, aux représailles des agents de sécurité furieux d'avoir laissé fuir Chen Guangcheng.
Les empereurs avaient coutume de condamner à mort tout le clan de ceux qui avaient tenté de se rebeller contre eux. Il reste quelque chose de cette pratique archaïque dans la manière dont les autorités du Shandong traitent les proches de Chen Guangcheng : elles ont réinventé la responsabilité collective, mieux la responsabilité familiale, chose parfaitement aberrante en droit et, évidemment, absolument contraire aux Droits de l'homme (le droit ne peut reconnaître que la responsabilité individuelle).